Le ministre des Armées et des Anciens combattants, général Aimé Barthélemy Simporé, a effectué une tournée dans la région de l’Est, les 24 et 25 décembre 2021 pour toucher du doigt les réalités de cette zone face aux défis de l’insécurité et remonter le moral des troupes. Il a également rencontré les forces vives de chaque localité. Nous vous proposons les réactions des autorités administratives.
Saïdou Sanou, gouverneur de la région de l’Est : « Cette visite du ministre, nous l’attendions depuis longtemps pour donner un peu de tonus aux hommes, les encourager sur le terrain. Notre région est très affectée par l’insécurité. Il était donc de bon ton que le premier responsable de la défense chargé des armées vienne prendre contact avec nous pour écouter nos préoccupations et encourager surtout les hommes qui sont dans cette lutte qui nous a été imposée.
- Le gouverneur de la région de l’Est, Saïdou Sanou (à gauche) et le ministre des armées, en train d’échanger après une séance de travail.
Nous savons qu’aujourd’hui, l’Etat a fait beaucoup d’efforts en termes de moyens mis à la disposition des forces de défense et de sécurité. Mais compte tenu des exigences sécuritaires et des besoins, nous demandons à l’Etat qu’il fasse encore un petit effort pour nous permettre de bien couvrir la zone dont nous avons la charge.
Côté sécuritaire, la situation évolue en dents de scie. Il y a des périodes d’accalmie et de regain de tension. Avec l’intensité des actions des FDS, il y a souvent des actions liées à la désorganisation des groupes terroristes et ça se ressent souvent sur la population ».
- Le maire de la commune de Pama, Jérémy Onadja (saluant le ministre) souhaite un retour à la vie normale.
Jérémy Onadja, maire de la commune de Pama : « C’est une visite qui est la bienvenue, qui nous réconforte, qui apporte beaucoup de courage, qui nous fait revivre. L’état de la situation sécuritaire est mauvais, au sens propre du terme parce qu’on ne peut pas aller à plus de trois ou quatre kilomètres hors de Pama sans être inquiété. Nous voulons la sécurité, nous voulons circuler librement, nous voulons faire ce que nous voulons faire quand on veut comme on veut sans avoir peur, sans crainte ».
Tompoa Koulidiati, 2e adjointe au maire de Diapaga : « Nous avons plus de 45 000 personnes déplacées internes accueillies aujourd’hui par la commune de Diapaga. L’espoir de la population actuellement, c’est la réponse militaire. Tout ce que la population attend des militaires, c’est une réaction ».
- Une photo de groupe avec les forces vives de Diapaga et la délégation du ministre.
François Ouédraogo, préfet du département de Nanoumou, porte-parole du Haut-commissaire de la province de la Tapoa : « Pour le moment, avec l’appui de l’armée, nous avons foi que les choses vont changer. Nous avons espoir que la vie va reprendre correctement dans la province de la Tapoa. Notre doléance est de négocier un appui aérien si cela est possible pour qu’on fasse revenir les fonctionnaires. Il faut le service continue ».
Propos recueillis par Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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