L’agence belge de développement (Enabel) a organisé ce 26 octobre 2021 à Ouagadougou, un déjeuner de travail en présence de ses différents responsables et des bénéficiaires des divers projets. Il était question de déterminer l’état d’avancement des projets exécutés dans les régions de l’Est et du Centre-Est et notamment de mesurer l’impact de ceux-ci sur les populations bénéficiaires.
Dans le cadre de la coopération entre le Burkina Faso et le Royaume de Belgique, Enabel met en œuvre dans les régions de l’Est et du Centre-Est du Burkina Faso, un ensemble de projets avec pour objectif essentiel de promouvoir le développement économique et social durable et inclusif des populations de ces zones d’intervention. Ce choix de régions s’expliquent par le fait qu’Enabel veut aider les populations qui en ont le moins l’occasion, d’accéder au développement.
À mi-parcours, il ressort que les trois projets mis en œuvre à savoir le programme Eau hygiène et assainissement, le programme Santé droit sexuel et reproductif et le programme Entrepreneuriat féminin ont permis des avancées notables notamment l’amélioration de la prise en charge des violences basées sur le genre par la mise en place de 70 comités de veille, une meilleure employabilité des femmes et un meilleur accès à l’eau potable.
- Les hauts responsables d’Enabel à droite et les bénéficiaires des programmes à gauche
Dans la région du Centre-est, Aïssata Angeline Traoré, haut-commissaire d’une province bénéficiaire des différents projets assure que l’impact des actions d’Enabel est très important. « Enabel a durablement changé notre vision sur la santé et la reproduction des femmes (…) Ils ont vraiment tenu compte de nos réalités. Les réalisations ne sont pas comparables mais je dirai que celle que je retiens est la mise en place de 70 comités de veille dans les villages » a-t-elle laissé entendre. Elle a notamment émis, des points importants à prendre en compte en terme de perspectives à savoir l’intégration des actions dans les plans locaux de développement de toutes les communes de la région du Centre-Est.
Comme bilan après trois années de mise en œuvre, Enabel a permis de façon générale la réinsertion socio-économique des personnes victimes de violences basées sur le genre, l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant. De plus, plusieurs femmes issues des deux régions arrivent à saisir des opportunités de commerce sur le plan national et international.
Dans l’optique de s’enquérir de l’avancement de ces différents projets, étaient présents à cette cérémonie, la ministre belge du développement Meryam Kitir et le directeur général de Enabel, Jean Vanwetter. Pour ce dernier, le bilan est très satisfaisant. « Ce qui m’a rendu le plus fier, c’est que lors de ma dernière visite au Burkina Faso, j’ai rencontré le gouverneur de la région du Centre-Est, et il nous a dit que depuis notre intervention sur la police de proximité, il n’y a plus eu un seul incident de sécurité et cela pour moi c’est le meilleur résultat. »
- Le directeur général de l’Enabel, Jean Vanwetter
Les volets fragilité et changements climatiques désormais pris en compte
L’Enabel a en projet d’inclure un volet additionnel dans les projets déjà mis en œuvre, à savoir le volet fragilité. Au vu de la situation actuelle, l’Enabel trouve nécessaire de considérer toutes les personnes déplacées, dans le but de continuer dans ce processus de développement socio-économique. Le projet s’articulera autour de la réinsertion des populations déplacées internes. Financé à hauteur de 3,2 milliards de FCFA, le projet sera exécuté sur une période de dix-huit mois.
En outre, un nouveau programme en 2022 qui couvrira quatre pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Sénégal et qui prendra en compte le volet changement climatique sera lancé. Il s’appuiera sur trois problématiques à savoir la restauration des terres dégradées, le secteur de l’eau et la gestion des ressources naturelles.
Nado Ariane Paré
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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