Le lundi 25 octobre 2021, s’est tenu à Ouagadougou une rencontre de concertation consacrée à l’éducation en situation d’urgence. Cette rencontre impulsée depuis l’adoption de la Stratégie nationale d’éducation en situation d’urgence (2019-2024) et la création du secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence, a été présidée par le ministre de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro.
La présente rencontre réunit les chefs de circonscription que sont les gouverneurs, des haut-commissaires et préfets ; des maires de communes concernées par le phénomène d’insécurité et qui occasionne des fermetures d’écoles ; des présidents de conseils régionaux. Ils doivent faire le point des actions mises en œuvre l’année dernière en lien avec l’insécurité ; apprécier les difficultés et dégager de nouvelles perspectives pour cette année 2021-2022.
- Tous les enfants ont droits à l’éducation peut importe où ils se trouvent, rappelle le ministre de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro
En attendant le point exhaustif qui sera fait ultérieurement, le ministre note avec un « pincement au cœur », la fermeture de 2 682 établissements en début d’année 2021. « L’an passé, on avait à la fin de l’année scolaire 2020-2021, 2 244 établissements fermés. Nous avons environ 400 établissements qui se sont fermés en plus. Quoi que certains aient rouvert », a expliqué Pr Stanislas Ouaro. Au regard du nombre important d’établissements fermés cette année, il a invité les uns et les autres à redoubler d’efforts face à cette situation extrêmement difficile qu’est l’insécurité. Toutefois, en dépit du difficile contexte l’année dernière, le bilan fait ressortir des résultats forts encourageants.
En effet, grâce à l’accompagnement des forces de défense et de sécurité et des supplétifs de l’armée que sont les volontaires pour la défense de la patrie, le département de l’éducation nationale a réussi à rouvrir 404 établissements scolaires. Ce qui a permis à 87 000 élèves de reprendre le chemin de l’école. En plus de cela, 107 000 élèves déplacés internes (EDI) ont été réinscrits dans des zones plus sécurisées. « Nous leur avons apporté des kits scolaires. Nous sommes en train de réaliser des infrastructures complémentaires dans les zones d’accueil des déplacés internes pour pouvoir en accueillir au fur et à mesure », a confié le ministre Ouaro.
- La cérémonie a refusé du monde
Dans le souci de mettre les EDI dans de bonnes conditions d’apprentissage, des fonds sont allouées aux collectivités pour l’acquisition de vivres pour les cantines scolaires ; de kits scolaires communément appelés le cartable minimum pour les élèves du primaire, mais aussi pour le fonctionnement des établissements. Dans ce cadre, il a été demandé aux responsables des communes de mettre ces ressources acquises à la disposition du gouverneur de la région dont la commune est issue. C’était, l’année dernière.
« Un comité doit être mis en place par le gouverneur de la région. Ce comité travaille à une répartition de ces ressources auprès des EDI. Il y a des régions qui ont réussi à le faire. Il y en a qui ne l’ont pas fait. Il y en a aussi qui ont posé des difficultés liées au fait que les responsables de contrôle financier des régions refusent de signer l’arrêté portant mise en place de la commission parce que n’ayant pas été informés. On va examiner toutes ces questions. Et je ferai un rapport en conseil des ministres pour que des instructions soient données afin que tous les goulots d’étranglements soient réglés », a laissé entendre le ministre.
- Au regard de la qualité des particiants, les conclusions des travaux seront à la hauteur des attentes
Rien n’est également perdu pour les élèves dont les établissements scolaires sont fermés, car le département de l’éducation nationale a développé des curricula d’éducation en situation d’urgence. Ces curricula minima sont déployés sur quatre mois pour des élèves qui ne peuvent pas faire les neuf mois de scolarité. Ce travail se poursuivra pour permettre à l’essentiel des élèves de pouvoir reprendre les chemins des écoles. Toutefois, un travail de sensibilisation doit accompagner cet engagement du ministère de l’Éducation nationale, parce qu’il y a des EDI qui refusent d’aller à l’école dans certaines zones.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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