Le ministère de l’Economie numérique, à travers l’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication organise, du 27 au 29 septembre 2021 à Bobo-Dioulasso, les assises sur le RESINA (Réseau informatique national de l’administration). La ministre de l’économie numérique, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, et la ministre déléguée auprès du ministère de l’Economie, Clémence Yaka, y ont participé ce mardi 28 septembre par visio-conférence depuis Ouagadougou.

Le RESINA, depuis environ trois décennies, a été adopté comme infrastructure de communication électronique de base pour toute l’administration burkinabè. Le RESINA assure l’interconnexion entre les différentes structures de l’administration, permet et facilite le partage et l’exploitation des ressources numériques. Il facilite également la mutualisation des ressources en matière d’infrastructures numériques engendrant ainsi des économies d’échelle.

Au titre de l’administration, il y a l’exploitation des applications métier transversale et sectorielle permettant à l’administration le traitement des actes de carrières des agents publics, le traitement de la solde mensuelle, l’assiette budgétaire, l’exécution budgétaire…

Pour le citoyen, il y a le rapprochement des services administratifs réduisant ainsi les coûts de déplacements et les risques liés au déplacement et à la sécurité des citoyens.

Les participants

Au titre de l’économie nationale, on peut énumérer la facilité de création des entreprises et de paiement des impôts.

Cependant, le réseau fait face à de nombreuses difficultés et défis. Ses enjeux financiers, économiques et sociaux notamment ne sont pas clairement perçus par toutes les parties prenantes. Il s’agit par exemple de la question de l’impact économique direct du RESINA pour l’économie sociale, du modèle économique pour garantir un fonctionnement et une exploitation optimale de cette infrastructure à long terme…

Au-delà de ces difficultés, la préoccupation principale reste la mobilisation de ressources stables à même de garantir son fonctionnement durable au profit de l’économie nationale.

C’est dans la perspective d’apporter des éléments de réponse à ces préoccupations que les présentes assises sont organisées afin de définir avec l’ensemble des parties prenantes une feuille de route qui servira de support de plaidoyer.

Les participants

La directrice générale de l’ANPTIC, Aminata Zerbo/Sabané, a souligné que l’agence est consciente que les problèmes de qualité de service et de haute disponibilité du RESINA vont au-delà de la question financière et engagent également sa responsabilité, sa réactivité et son professionnalisme.

Aussi, elle a tenu à réaffirmer son engagement à jouer pleinement sa partition pour que cet instrument puisse être à la hauteur des attentes. Pour cela, elle a demandé aux participants à ne pas céder à l’excuse de ‘’ça ne marche pas » pour laisser mourir ce bel investissement, mais d’être plutôt exigeants quant à la qualité de services qu’ils sont en droit d’attendre de l’ANPTIC.

La directrice générale a également insisté sur la nécessaire mobilisation de ressources de financement stables en cohérence avec cette exigence de qualité et de disponibilité.

La directrice générale de l’ANPTIC, Aminata Zerbo/Sabané

Comme le dit Hadja Fatimata Ouattara/Sanon ministre de l’économie numérique, il est aujourd’hui important et essentiel pour l’administration du Burkina d’avoir un réseau opérationnel qui marche, qui est sécurisé et qui permet à ce que les usagers puissent avoir accès à des services électroniques de qualité. Elle a pris en exemple son cas : bien qu’elle n’ait pas pu se déplacer, elle a pu participer à distance depuis Ouagadougou par visio-conférence grâce à un réseau qui fonctionne. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Haoua Touré

Lefaso.net

Source: LeFaso.net