Le Burkina Faso a commémoré en différé ce vendredi 17 septembre 2021, la Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme au cours d’un panel organisé par le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique avec le soutien du Programme des nations unies pour le développement (PNUD). La rencontre avait pour objectif de susciter la réflexion pour une meilleure promotion et protection des droits des victimes des attaques terroristes.
C’est par une minute de silence que le panel a débuté. Présents dans la salle, des représentants du ministère de l’Action humanitaire, de la Justice et des droits humains, des forces de défense et de sécurité ainsi que des organisations de la société civile. Ils ont échangé autour de plusieurs thématiques : sur, entre autres, « L’état des lieux des actions humanitaires et sociales de soutien aux victimes du terrorisme au Burkina Faso de 2015 à nos jours » ; « Les obligations des Etats en matière de protection des droits des victimes du terrorisme et mécanismes de résilience » ; ou « Les bonnes pratiques en matière de soutien aux victimes du terrorisme et mécanisme de résilience ».
La ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, Victoria Kibora/ Ouédraogo, a d’abord rappelé que c’est le 21 août 2017 que l’Assemblée générale des nations unies a instauré une journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme afin de rendre hommage aux victimes du terrorisme et d’inciter les États membres à mieux promouvoir et protéger leurs droits.
Elle a aussi fait remarquer que pour le Burkina Faso, cette journée à une résonnance particulière. « Cette journée interpelle le Burkina Faso car comme vous le savez, depuis 2015 notre pays fait face à la plus grande crise sécuritaire depuis son indépendance. Les actes terroristes ont mis à rude épreuve les actions du gouvernement et de ses partenaires pour le respect des droits humains dont le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique, le droit à la propriété et le droit à la liberté d’aller et venir », a dit Victoria Kibora/ Ouédraogo.
Et d’égrener les chiffres du rapport du conseil des ministres du 14 juillet 2021, qui révèle qu’entre 2015 et 2021, le terrorisme a occasionné la perte en vie humaine de plus de 1650 civils et militaires et causé plus de 1,3 millions de personnes déplacées internes à la date du 30 juin 2021.
Face à ce tableau peu reluisant, le gourvenement a pris le taureau par les cornes, en engageant d’importants moyens pour éteindre le feu du terrorisme qui menace de consumer la pays, et pour venir en aide aux victimes.
Le déparment ministériel en charge des droits humains n’est pas resté en marge. Il a initié toute une panoplie d’actions parmi lesquelles ont peu citer la sortie d’identification des cas de violation des droits des déplacés internes femmes et enfants. Avec un certain nombre de partenares, au nombre desquels le PNUD (représenté à la cérémonie d’ouverture par, Stella Zoungrana/Somé), des actions sont menées : sensiblisation des civils et des FDS, pour que les gens comprennent la situation de crise que vit le burkina et pour que les uns et les autres comprennent qu’ils doivent s’entraider pour arriver à bout du phénomène, a dit en substance la ministre.
Des personnes interpelées pour fait de terrorisme ont également été jugées en aout 2021 par le Tribunal de grande instance Ouaga II, ce qui de l’avis de Victoria Kibora/ Ouédraogo devrait apporter un peu de soulagement aux victimes et rassuer l’opinion publique.
« Une synergie d’action de tous les acteurs étatiques et non étatiques est plus que souhaitable afin de promouvoir et protéger les droits des victimes du terrorisme », a plaidé la ministre en charge des droits humains.
Les participants ont formulé des recommandations à la fin du panel, qui vont être attentivement examinées par le gouvernement, promet-elle.
Rappelons que la ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, avait à ses côtés le représentant du directeur général de la promotion des droits humains, Paul Kabré et la représentante du PNUD, Stella Zoungrana/Somé.
D. Sawadogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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