Le premier sommet mondial sur les systèmes alimentaires se tiendra en septembre 2021 à New-York, en marge de la 76e Assemblée générale des Nations-Unies. Afin de mieux se préparer, les acteurs du Burkina Faso se sont réunis, ce vendredi 27 août 2021, dans la ville de Bobo-Dioulasso, pour définir une « voie nationale » et adopter une « feuille de route » qui seront portées par le président du Faso, Roch Kaboré, lors dudit sommet.
Cette concertation nationale, quatrième du genre, vise non seulement à définir et élaborer la voie nationale, mais aussi à adopter une feuille de route qui permettra d’améliorer la durabilité des systèmes alimentaires du Burkina Faso à l’horizon 2030. Elle vise également à assurer la cohérence entre la voie nationale et la feuille de route.
La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu ce vendredi, sous la présidence du ministre en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo. Il a affirmé ainsi qu’à l’issue de ces travaux, cette voie nationale et sa feuille de route déclineront clairement les engagements et les actions à mettre en œuvre durant la décennie à venir sur la base des potentialités et des défis à relever. Lesdits documents qui seront mis en œuvre par les participants (experts et scientifiques), seront portés par le chef de l’Etat aux Nations-Unies.
Renforcer les systèmes alimentaires au Burkina Faso
En effet, l’analyse des systèmes alimentaires fait ressortir non seulement les potentialités mais aussi des défis. Le contexte mondial actuel avec ses nombreux enjeux et défis que rencontrent l’agriculture, l’environnement et la santé, fait que les systèmes alimentaires constituent une préoccupation majeure aux échelles internationales et nationales. Au Burkina Faso, le constat est que les systèmes alimentaires actuels ne permettent pas d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population en dépit des multiples atouts dont le pays dispose.
- Les participants à la concertation nationale, en marge du sommet mondial sur les systèmes alimentaires
C’est au regard d’un tel contexte, qu’en 2019, le Secrétariat général des Nations-Unies a lancé un appel en vue de la convocation d’un sommet sur les systèmes alimentaires et de l’ouverture d’un processus d’engagements, afin de libérer le pouvoir des aliments et progresser vers la réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD). C’est dans cette optique que se tiendra en septembre prochain à New-York, dans le cadre de la 76e Assemblée générale des Nations-Unies, le tout premier sommet mondial sur les systèmes alimentaires. Ledit sommet vise ainsi à définir l’orientation future et à accélérer l’action en faveur des systèmes alimentaires durables.
A la suite de cet appel, les Etats membres ont engagé les concertations nationales à l’effet de dégager les « voies nationales » vers des systèmes alimentaires durables. Ce, conformément à l’agenda 2030 des Nations-Unies. En vue de sa participation réussie audit sommet, le Burkina Faso a engagé les préparatifs qui ont abouti à la tenue de trois précédentes concertations sous l’égide de la coordination nationale.
« A l’issue de ce processus, les acteurs et les parties prenantes ont, d’une part, relevé les contraintes majeures qui affectent les différents maillons des systèmes alimentaires et d’autre part, proposé des actions stratégiques et opérationnelles pour des systèmes alimentaires durables, résilients et équitables à même de soutenir l’agenda 2030 », a laissé entendre le ministre de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo.
- Le ministre en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo
Il n’a pas manqué de rappeler que les trois précédentes concertations ont permis de faire des avancées notables. Et que cette quatrième concertation va permettre à l’ensemble des partenaires et parties prenantes, de pouvoir élaborer une feuille de route qui va permettre de mettre en œuvre des systèmes alimentaires durables au Burkina.
« L’objectif est qu’à l’horizon 2030, le Burkina Faso dispose de systèmes alimentaires durables et résilients aux différents chocs (crise sanitaire et sécuritaire, changements climatiques), assurant ainsi une sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous en particulier les populations vulnérables. Ces concertations permettront à notre pays d’être efficace lors du sommet », a-t-il indiqué.
Le ministre Ouédraogo a par ailleurs réitéré sa gratitude aux partenaires de développement, notamment le système des Nations-Unies avec ses agences, et l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) qui appuient techniquement et financièrement le Burkina Faso dans le processus de la préparation et de la participation au sommet mondial sur les systèmes alimentaires.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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