La coordination des associations des promoteurs immobiliers a convié les hommes et femmes de médias, ce samedi 21aout 2021, à un dîner de presse. Objectif, éclairer les journalistes pour qu’ils puissent, selon eux, relayer la bonne information sur la position des promoteurs immobiliers quant à l’avant projet de loi qui consacre la révision de la loi N°057/AN du 20 novembre 2008.
Entre autres raisons avancées pour réviser la loi, il est reproché aux sociétés immobilières la vente des terrains nus, la non viabilisation des sites, l’accaparement du foncier rural à des fins de promotion immobilière ainsi que la démesure des superficies.
Mais pour les promoteurs immobiliers, on ne peut dissocier le foncier de la promotion immobilière. Ils ajoutent qu’en vendant les terrains nus, ils permettent à plusieurs Burkinabè qui n’ont pas les moyens d’acquérir des logements, de pouvoir faire de l’auto-construction. Pour ce qui est de la non viabilisation des sites, ils pointent du doigt les dossiers non traités des sociétés immobilières par le ministère en charge de l’urbanisme, ce qui rend difficile l’investissement.
Les promoteurs immobiliers reprochent au projet de loi d’être restrictif en ne permettant qu’à l’Etat seul et aux sociétés d’Etat de faire de la mobilisation foncière. Aussi, la remise à plat des accords avec les propriétaires terriens engendrera plusieurs difficultés de part et d’autre vu l’engagement de chaque partie.
Invités à l’atelier de relecture de la loi , les promoteurs immobiliers ont fait un ensemble de propositions pour la prise en compte de leurs préoccupations. Il s’agit notamment du maintien du modèle mixte tel que en vigueur avec une formule souple qui va permettre de destiner 60% de la superficie totale du projet à la réalisation de logements socio-économiques et 40% à la promotion immobilière. Autre proposition, le maintien de la possibilité de toujours mobiliser le foncier auprès des propriétaires terriens.
Ayant constaté qu’aucune de ces propositions n’a été prise en compte, les promoteurs immobiliers ont engagé des démarches avec l’appui de la chambre de commerce, démarches qui n’ont pas abouti.
Les promoteurs immobiliers soutiennent que si l’on n’y prend garde, cet avant-projet de loi risque d’engendrer une situation ingérable et de nombreux conflits au sein de la population. » Nous ne sommes pas hostiles à l’idée de réforme, seulement nous militons pour une réforme juste et équitable sans restriction des droits acquis », ont-ils laissé entendre.
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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