Le Burkina Faso participera du 26 août au 5 septembre 2021, aux jeux paralympiques de Tokyo. Ses athlètes, Victorine Guissou et Ferdinand Compaoré, sont en pleins préparatifs. Ils rêvent d’égaler Hugues Fabrice Zango ou même mieux : ramener des médailles d’or au Burkina Faso.

Victorine Guissou et Ferdinand Compaoré sont les deux athlètes qui représenteront le Burkina Faso aux jeux paralympiques de 2020 au Japon, à Tokyo. Prévus pour commencer le 26 août 2021, les jeux paralympiques sont des activités sportives qui sont réservées aux personnes en situation de handicap.

Victorine Guissou, handicapée physique, concourt dans deux épreuves que sont le javelot et le lancer de poids. Quand à Ferdinand Compaoré, malvoyant, il compétit dans la course de vitesse, les 1 500 m et le saut en longueur.

Selon Séraphin Farma, directeur technique national de la fédération des sports pour personnes handicapées et du comité national paralympique, les compétiteurs de cette année ont été retenus grâce à leurs performances. « Il y a la qualification B pour les personnes handicapées qui consiste à souscrire pour des places afin de participer. Mais pour ces deux athlètes, compte tenu de leurs performances, ils ont d’office été invités à participer directement sans passer par la souscription. Ce qui fait notre chance et nous permet d’aller en compétition avec deux candidats », affirme-t-il.

Séraphin Farma, directeur national technique de la fédération des sports pour personnes handicapées et du comité national paralympique

Manque de soutien

A moins de deux semaines de la compétition, les deux athlètes sont confiants. Ils sont tous deux à leur première participation aux jeux paralympiques. « Ce n’est pas facile de participer à une compétition nationale n’en parlons pas de mondiale. Je suis un peu stressée mais avec les entrainements et l’aide que je reçois, je pense que ça va aller. J’ai confiance », laisse entendre Victorine Guissou.

« Je sens un peu de fatigue. Mais malgré cela, je suis confiant. Je sais que ça va aller. Je suis sûr de moi et je sais que, par la grâce de Dieu, je pourrai rapporter la médaille d’or », déclare Ferdinand Compaoré.

Ferdinand Compaoré compétit dans la course de vitesse, les 1 500 m et le saut en longueur

De l’optimisme, certes. Mais Séraphin Farma déplore le manque de soutien matériel et le peu d’intérêt que la population porte vis-à-vis des personnes en situation de handicap. « Le matériel coûte excessivement cher parce que c’est du matériel adapté. Si donc des personnes de bonne volonté veulent nous soutenir, qu’ils viennent vers nous pour qu’on puissent échanger et les orienter », lance-t-il.

Il ajoute : « Quand on organise les championnats de sport pour personnes en situation de handicap, le jour du championnat ce sont seulement des personnes handicapées qui sont présentes. Pourtant, elles ont besoin d’un soutien. La présence d’un frère, d’une sœur, d’une maman, d’un papa, d’un oncle, etc. encourage l’athlète à se surpasser. Mais si la personne se retrouve seule, ça n’encourage pas. Le soutien il est partout, il n’est pas juste matériel ».

Victorine Guissou et son entraîneur

Rappelons que les jeux paralympiques, uniquement réservés aux personnes en situation de handicap, sont l’équivalent des jeux olympiques. On retrouve les mêmes disciplines mais de façon adaptée. Ils se tiennent deux semaines après les jeux olympiques.

Hanifa Koussoubé (Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net