En cette nuit historique du 5 août à 2 heures du matin, lorsque j’ai vu l’élan de solidarité et de patriotisme autour du saut de notre champion, je me suis dit : Et si ?

Et si, nous étions 22 millions de Hugues Fabrice Zango ?

Et si, on était toujours aussi solidaires, sans distinction ethnique, ni religieuse,

Et si, nous poussions avec la même hargne nos dignes filles et fils qui payent de leur sang pour l’intégrité territoriale de notre patrie,

Et si, de jour comme de nuit, les paysans, les activistes, les syndicalistes, les politiques, les religieux, les coutumiers, les salariés, les journalistes, les scolaires, les artistes, les militaires et les paramilitaires,

Chacun dans son élan allait chercher une médaille dans sa tâche pour l’édification de notre Faso ;

Et si nous transformions notre Faso en un vaste jardin olympique où chaque défi relevé représente une médaille pour nous, nos familles et notre communauté.

Oui, nous le pouvons tous, surtout la jeunesse !

Comment ?

Hugues nous enseigne de ne jamais abandonner et de toujours persévérer.

Arrivé en dernière position en phase finale, il a fini sur le podium.

Pas à la première tentative , ni à la deuxième , mais il n’a rien lâcher

Quand bien même les plus pessimistes pointaient le bout du nez

Il faut avoir confiance en nos potentialités et en nos ressources.

Notre situation actuelle ne nous définit pas, le Faso peut encore compter sur ses filles et fils pour relever les défis nationaux et s’imposer sur la scène mondiale dans tous les secteurs.

Pour peu que nous taisions tout ce qui nous divise, comme en cette nuit du 5 août, pour se recentrer sur l’intérêt général.

Hugues a eu sa première médaille, elle n’était pas que pour lui, que pour sa famille mais pour le FASO.

Et toi ? A quand ta médaille ?

Pour le Faso !

Abdoul AZIZ SIRIMA

Ingénieur en génie industriel

Source: LeFaso.net