Rendez-vous de toutes les contingences, le neuvième Traité d’Amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina et la Côte d’Ivoire se tient au forceps. Pandémie du Covid-19, délocalisation, report de la Conférence au Sommet des chefs d’Etat à une date ultérieure, réduction du nombre de jours de travaux des experts, multiples réaménagements de l’agenda… Bref, le TAC IX, une édition à tout prix !

C’est en toute fraternité, esprit même du traité, que délégations ivoirienne et burkinabè se retrouvent (24 au 27 juillet 2021) autour de préoccupations communes à leurs deux peuples. Pourtant, tout portait à croire que le rendez-vous de 2021 ne se tiendrait pas. Outre la pandémie du COVID-19, avec l’irruption ces dernières semaines de ses variantes qui préoccupent tout le monde entier, plusieurs autres raisons semblent avoir pesé pour un deuxième report de cette assise bilatérale (2020 n’ayant pas enregistré de TAC pour cause du COVID-19).

Plusieurs projets à examiner en commissions et en plénière, de travaux intenses entre ces deux délégations.

« Délocalisation de Yamoussoukro à Abidjan, report de la Conférence au Sommet des Chefs d’Etat à une date ultérieure, réduction du nombre de jours de travaux des experts, changement répété de la date de cette édition, tout portait à croire que ce TAC ne se tiendra pas. Mais c’était sans compter sur la détermination, la capacité d’adaptation et l’abnégation qui caractérisent nos deux peuples, et la capacité de résilience dont on fait montre. (…). Ce fut éprouvant, mais nous sommes là. La délégation burkinabè est-là, avec un plaisir renouvelé de retrouver nos frères ivoiriens pour, ensemble, se pencher sur les préoccupations, les valeurs et les fortes aspirations de nos peuples », a évoqué à l’ouverture des travaux, le directeur général de la Coopération bilatérale du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, l’ambassadeur Olivia Rouamba.

Le directeur général de la coopération bilatérale du Burkina, l’ambassadeur Olivia Rouamba.

Une situation qui fait dire au directeur général des relations bilatérales du ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la diaspora de la République de Côte d’Ivoire, Maes Ennio, que la tenue effective de ces assises dans un contexte de marasme économique lié à la crise sanitaire du COVID-19 et à la recrudescence des actes terroristes, démontre l’engagement et la volonté politique des plus hautes autorités des deux pays de maintenir et de préserver la dynamique fonctionnelle de cet instrument de coopération.

Le directeur général des relations bilatérales de la Côte d’Ivoire, Maes Ennio.

Ce sont d’ailleurs ces deux directeurs généraux chargés de la coopération bilatérale, Olivia Rouamba et Maes Ennio, qui co-président les travaux des experts les 24 et 25 juillet, qui doivent baliser le terrain pour la réunion des ministres des Affaires étrangères (26 juillet) et le Conseil conjoint de gouvernement (27 juillet).

Louis Armand Ouali, conseiller spécial du président du Faso, chargé des affaires politiques et diplomatiques, pendant la séance d’adoption du programme de travail.

« Il nous faudra, dans le cadre de cette réunion statutaire des experts du TAC, proposer des recommandations et des stratégies pertinentes pouvant permettre de résorber les difficultés et les pesanteurs qui ralentissent encore les efforts de mise en œuvre de ces diligences. Il est donc important qu’à l’issue de nos échanges, nous puissions soumettre des alternatives innovantes qui renforcent la capacité de nos Etats à se donner les moyens institutionnels, financiers et techniques pour accélérer la réalisation de projets et programmes structurants devant impulser le développement intégré des deux Etats », ont stimulé les deux personnalités sus-référées.

Oumar L. Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net