L’Institut National de Santé Publique (INSP) a initié du 23 au 25 juin 2021 à Ouagadougou, un atelier d’introduction et de plaidoyer pour élaborer un argumentaire sur le projet démonstratif du virus de l’hépatite C. Ces actions concernent les régions du Sud-Ouest et des Cascades. Elles ont un taux de prévalence beaucoup plus élevé que le reste du pays. A l’issue des travaux de trois jours, des recommandations ont été faites pour en finir avec la maladie. C’est le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, qui a présidé la cérémonie de clôture.
Au Burkina Faso, le virus de l’hépatite C constitue un problème de santé publique. Il a une prévalence de 3,6%. Cette infection est beaucoup plus accentuée dans les régions du Sud-Ouest et des Cascades. Le taux de prévalence dans la première région citée est de 13,2%. La seconde région a un taux de prévalence de 6%. Pour trouver des solutions et endiguer le virus, l’INSP et ses partenaires ont initié un atelier sur la question.
- Dr Hervé Hien, directeur général du l’INSP
L’objectif principal de cette activité est de développer un consensus sur les stratégies d’élimination du virus dans les deux régions.
Plusieurs acteurs ont pris part à la rencontre dont la cérémonie de clôture a eu lieu le vendredi 25 juin 2021. A l’issue des trois jours de travaux, les participants ont fait des recommandations fortes selon Dr Hervé Hien, directeur général du l’INSP.
D’abord, ils suggèrent une forte implication et une appropriation du gouvernement. Il faut selon eux une volonté politique recherchée. Ensuite, il y a l’inscription de l’élimination des hépatites virales dans l’agenda du pays en commençant par les régions les plus fortement affectées. En plus, les acteurs souhaitent l’adoption d’un plan d’urgence contre les hépatites virales C. Enfin, l’organisation d’une table ronde des partenaires pour organiser le financement serait une bonne chose, ont conclu les participants.
- Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo
C’est le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, qui a présidé la cérémonie de clôture. Il se félicite de la tenue de la rencontre. Le ministre a indiqué que dans le contexte burkinabè, des personnes vivent avec le virus de l’hépatite C et ne sont pas le plus souvent diagnostiquées. Ces personnes ignorent qu’elles ont le virus et courent le risque de le transmettre au sein de leurs communautés. Il a aussi noté que le diagnostic est souvent posé au stade de complication de cirrhose ou de cancer du foie. Pourtant, précocement détectée, la maladie est guérissable. Charlemagne Ouédraogo a laissé entendre qu’il a pris bonne note des différentes recommandations.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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