Le Président de l’Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé a, au cours de son discours de clôture de la première session ordinaire de l’année, ce vendredi 28 mai 2021, et en perspective du 30ème anniversaire de la Constitution de la IVème République (toujours en cours), rendu un hommage à un des artisans de cette loi fondamentale, Dr Arsène Bongnessan Yé.
C’est dans un tempo de cours sur les institutions démocratiques, la morale politique et d’un rappel du rôle des détenteurs des pouvoirs publics, que le Président de l’Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé a entamé son discours de clôture de la première session parlementaire, ouverte le 3 mars 2021(Assemblée nationale : C’est parti pour la 1re session ordinaire de l’année 2021 de la 8e législature).
Dans cette lancée, il a, et comme par anticipation également, rappelé qu’une des importantes dates anniversaires de l’histoire institutionnelle du Burkina passe parfois inaperçue. Il s’agit de l’adoption de la Constitution de la IVème République, le 2 juin 1991.
« En effet, il y a 30 ans de cela, le 2 juin 1991, que notre peuple a approuvé par référendum, la Constitution actuelle. Après une dizaine 3d’années d’éclipse de l’Etat de droit, marquée par une succession régimes militaires, depuis le 25 novembre 1980, le Burkina Faso renouait ainsi, à l’instar de bien d’autres nations africaines, avec l’expérience d’une vie démocratique fondée d’une part sur la garantie des droits et d’autre part sur la séparation des pouvoirs. Ainsi naissait la IVème République. Et à ce propos, je voudrais vous demander d’ovationner un des artisans de cette Constitution, qui se trouve être des nôtres aujourd’hui, j’ai nommé l’ancien Président, l’honorable Bognessan Arsène Yé. Toutes mes félicitions, nous sommes heureux que cet artisan soit de notre Législature aujourd’hui », a-t-il requis à titre de piqûre de rappel et sous ovations des députés.
Plusieurs fois ministre et député, Dr Arsène Bongnessan Yé fut celui-là qui a assuré la présidence de la Commission constitutionnelle, chargée de rédiger ladite Constitution. Elle sera adoptée le 2 juin 1991 par référendum.
En mai 1992, Dr Yé est élu député, puis porté président de l’Assemblée des députés du peuple (appellation, à l’époque, de l’Assemblée nationale).
- Le Président de l’Assemblée nationale (de dos) saluant en face, Arsène Bongnessan Yé (et à gauche de ce dernier en veste, le chef de file de l’opposition, Eddie Komboïgo).
Figure bien connue du gotha politique burkinabé, Dr Arsène Bongnessan Yé était le ministre chargé des Réformes politiques et institutionnelles et des relations avec le parlement (Arsène Bongnessan Yé, ministre chargé des Réformes politiques et institutionnelles et des relations avec le parlement : « Pourquoi avoir peur de l’arbitrage du peuple ? « ) dans le pouvoir renversé par l’insurrection populaire, en fin octobre 2014.
A la faveur des législatives du 22 novembre 2020, il réussit à se faire de nouveau élire à l’hémicycle sous la bannière de son parti, l’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).
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Dans son discours de clôture, le Président de l’Assemblée nationale a rappelé que la première session parlementaire a permis d’examiner et d’adopter trente lois, quatre Résolutions et dix autres lois qui sont venues enrichir le potentiel législatif du pays. La session a également connu des actions de diplomatie parlementaire.
La deuxième et dernière session parlementaire ordinaire s’ouvre en principe en septembre 2021. Cependant, les députés peuvent se réunir en sessions extraordinaires, conformément aux dispositions en la matière.
O.L
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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