L’Assemblée nationale a examiné et adopté ce lundi 26 avril 2021 trois projets de loi portant financement du projet de renforcement de la résilience climatique au Burkina, financement partiel de projet d’aménagement et de bitumage de voies urbaines dans la ville de Ouagadougou.

Le premier projet à passer au scanner des députés porte autorisation de ratification d’un accord de don conclu le 4 août 2020 entre le Burkina Faso et l’association internationale de développement (IDA), agissant en tant qu’entité accréditée du Fonds vert pour le climat pour le financement du projet de renforcement de la résilience climatique au Burkina Faso.

Le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé et le ministre délégué, chargé de la décentralisation, Madiara Sagnon et conciliabule.

De la présentation générale, il ressort que selon les prévisions (dans les années à venir), les changements climatiques augmenteront la fréquence et la célérité des effets climatiques. Cela se traduira, entre autres, par de fortes variations des précipitations, des pénuries d’eau et de faibles récoltes agricoles. Les températures seront également plus élevées, augmentant le risque de déclenchement de feux de forêt et de brousse. La baisse de précipitions sera associée à une très forte variabilité saisonnière, entraînant davantage un impact sur l’agriculture, l’élevage et plusieurs autres secteurs qui seront affectés.

D’où la nécessité pour le Burkina Faso de passer à l’amélioration des prévisions météorologiques et climatiques, à la mise en place du système d’alerte précoce et au renforcement de capacités de riposte ainsi qu’au partage de bonnes pratiques pour faire face à la situation.

Le dossier relatif à l’aménagement et au bitumage de voies urbaines dans la ville de Ouagadougou a été défendu par le ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, chargé de la décentralisation (institution de tutelle des communes), Madiara Sagnon

L’objectif global de développement du projet est donc d’améliorer les services hydro-météorologiques, climatiques et d’alerte précoce du Burkina et de renforcer l’accès à ces services, ciblant des secteurs et des communautés. Il vise également à faciliter l’accès et les échanges entre les services nationaux d’hydro-météorologiques (petits producteurs, les communautés exposées aux risques d’inondations…). Il prévoit, en outre, les moyens de communication et d’information des bénéficiaires, à savoir les populations de façon générale, celles vulnérables en particulier.

Le projet, qui a un coût global de 33 millions de dollars, soit plus de seize milliards de francs CFA, comporte quatre composantes à savoir, le renforcement de capacités du développement institutionnel, l’amélioration des infrastructures hydromètres et d’alerte précoce, l’amélioration des prestations des services et des alertes auprès des utilisateurs et des communautés et, enfin, la gestion de projets qui permettent de financer des activités.

La plénière a été présidée par le vice-président de l’Assemblée nationale, Nestor Bassière

C’est convaincus de la pertinence du projet, prévu pour s’exécuter sur une durée de cinq, que les députés ont donc adopté la loi.

Le deuxième projet de loi, aménagement et bitumage de voies urbaines dans la ville de Ouagadougou, a un objectif global de contribuer à l’amélioration de la fluidité du trafic urbain, du confort et de la sécurité des usagers dans la capitale (réduction du temps de parcours d’environ 50%, réduction du nombre d’accidents d’environ 50%, etc.).

En l’absence du ministre de tutelle (le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière), et conformément à l’organisation interne du gouvernement, c’est celui de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, Bénéwendé Stanislas Sankara, qui a défendu le dossier à l’hémicycle

De façon spécifique, il s’agit d’aménager et de bitumer des rues, notamment dans les arrondissements N°5 et N°6 de Ouagadougou, de construire des systèmes de drainage des eaux, etc. Il va aussi contribuer à la création d’emplois et de richesses.

Cet accord de prêt entre le Burkina et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) est estimé à 86, 437 milliards de francs CFA.

« Nous voulons donner à notre capitale, un nouveau visage », a confié le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé, rassurant que ces voies vont répondre aux exigences urbaines, avec des caniveaux complètement couverts.

Quant au troisième projet, il porte sur un accord de prêt entre le Burkina et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour le financement partiel du projet d’aménagement du bitumage du boulevard de Tansoaba, brocard sud-ouest et nord.

O.H.L

Lefaso.net

Source: LeFaso.net