Enseignement supérieur au Burkina : La digitalisation des restaurants universitaires est en marche

Avec cette plateforme, l’usage des tickets physiques n’est désormais qu’un souvenir, au grand bonheur des étudiants qui ne seront plus confrontés, entre autres, aux rangs interminables pour l’achat desdits tickets, au service tardif du repas, etc.

Cette digitalisation va permettre ainsi de rationaliser les dépenses du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) et d’améliorer la qualité de ses prestations au profit des étudiants, car ne nécessitant plus de cartes ni de terminaux de paiement électronique. Les étudiants auront accès désormais aux restaurants à partir de leur téléphone portable et le payement des tickets se fera par paiement mobile (orange money, Moov money et Corisbank). Pour accéder à ce service, les étudiants devront s’inscrire au préalable sur le site www.campusfaso.bf.

Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Alkassoum Maïga

« La digitalisation est un système où l’étudiant n’a plus besoin de carte. C’est-à-dire qu’on va lui donner un code QR et lorsqu’il est abonné, le code lui sera transféré dans son compte campus Faso et dans sa boîte mail. Si l’étudiant a un portable Android, il peut garder son code QR là-dessus et faire scanner à chaque fois pour se faire servir à manger au niveau des restaurants. A défaut aussi, il peut imprimer ce code sur une carte », a expliqué le ministre Alkassoum Maïga.

Selon lui, la mise en œuvre de ce système est à saluer au regard des avantages qu’il offre. En effet, il permet de maitriser le nombre de plats servis quotidiennement dans les restaurants, de s’assurer que les bénéficiaires sont effectivement des étudiants et de générer des statistiques fiables. « Le système nous permet de fluidifier le service, nous donne la possibilité de nous débarrasser des cartes et nous permet aussi d’avoir des statistiques fiables, parce que dorénavant tout le circuit de la restauration est hébergé sur la plateforme campus Faso et nous pourrons avoir un suivi quotidien de ce qui se passe. Les contrôleurs, les financiers du CENOU peuvent savoir le nombre de plats servis chaque jour par le prestataire et le montant encaissé », a-t-il laissé entendre.

Le ministre Alkassoum Maïga a inauguré la plateforme de digitalisation des restaurants universitaires

Convaincu que la plateforme présente beaucoup d’avantages, le ministre Alkassoum Maïga a tenu à remercier tous les acteurs qui ont contribué ainsi à sa mise en œuvre. Il a par ailleurs dit sa reconnaissance aux partenaires qui ont accepté accompagner cette mise en œuvre à savoir Corisbank, Moov money et Orange money.

Le CENOU s’engage dans la gestion de ses ressources

Au cours de la cérémonie de lancement, la plateforme a été présentée aux autorités et au monde estudiantin par Brahima Konaté, responsable de la cellule technique de campus Faso. Dans sa communication, il a noté que le système ne nécessite pas de cartes donc pas de terminaux de paiement électronique (TPE), ce qui implique de ce fait une réduction conséquente des dépenses du CENOU. « Avec cette digitalisation qui vient de démarrer, avec un simple code QR, les étudiants pourront avoir accès aux restaurants universitaires. Le service ne nécessite pas de la connexion internet », a-t-il indiqué.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des actions entreprises par le CENOU pour améliorer la qualité de ses prestations en faveur des étudiants. C’est pourquoi, il s’est engagé avec la société CACTUS pour la digitalisation des restaurants universitaires. A en croire Brahima Konaté, en plus du module de la gestion de la restauration, d’autres modules sont intégrés sur la plateforme campus Faso.

Des enseignants et étudiants présents à la cérémonie de lancement de la plateforme

Il s’agit du module de la gestion des orientations aussi bien des bacheliers nationaux que ceux hors Burkina, la gestion des inscriptions administratives et pédagogiques, la gestion des réinscriptions administratives et pédagogiques, les réceptions de dossiers de test, la gestion des paiements de frais de formation, le suivi du cursus de l’étudiant à travers la gestion du LMD, la gestion de l’hébergement et la plateforme de dématérialisation du programme présidentiel « un étudiant un ordinateur ».Il note cependant que d’autres modules sont en cours d’implémentation sur la plateforme.

Toutes ces actions visent à répondre aux nombreux défis auxquels fait face le ministère en charge de l’Enseignement supérieur. Cette plateforme intégrée de l’enseignement a été développée par une équipe de cinq ingénieurs d’informaticiens dans le cadre du Projet d’Appui à l’enseignement supérieur (PAES), financé par la Banque mondiale à travers la composante 2, Renforcer les institutions d’enseignement supérieur et soutenir les innovations.

Romuald Dofini

Lefaso.net