Le ministre de l’Economie numérique, des Postes et de la Transformation digitale, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, a procédé, ce mardi 20 avril 2021 à Ouagadougou, au lancement de l’étude approfondie sur l’élaboration et la mise en œuvre de l’identifiant unique électronique au Burkina Faso.

Le Burkina Faso poursuit lentement mais sûrement le processus de digitalisation des actes administratifs. Dans la matinée de ce mardi 20 avril 2021, le ministre de la transformation digitale a procédé au lancement de l’étude approfondie sur l’élaboration et la mise en œuvre de l’identifiant unique électronique. Selon Hadja Fatimata Ouattara, la maîtrise des données démographiques est efficace pour le processus de développement.

Vue des participants à l’atelier

« La maîtrise des données démographiques est essentielle pour les politiques de développement. Le fait de disposer de ces données pour développer des politiques basées sur des données réelles est source d’efficacité. Nous allons savoir combien d’écoles faut-il construire pour les élèves parce que nous connaîtrons exactement le nombre d’enfants, selon la tranche d’âges, qui vont à l’école », a-t-elle indiqué.

Le projet est implémenté dans l’espace CEDEAO. Il va consister à l’élaboration d’un identifiant unique pour chaque Burkinabè de l’intérieur ou de l’extérieur et des personnes de passage au Burkina Faso. Ces identifiants uniques seront en adéquation avec les identifiants sectoriels.

Hadja Fatimata Ouattara, Ministre de l’économie numérique, des postes et de la transformation digitale

A l’ère du numérique où il est souvent fait question de piratage de données, le ministre Ouattara accorde beaucoup d’attention à la sécurité des informations qui seront collectées sur les individus. Pour mener à bien ce projet, elle a fait recours à des pays déjà expérimentés dans l’élaboration de l’identifiant unique. « Le risque zéro n’existe pas. C’est pour avancer sereinement que nous avons commandé l’étude approfondie afin de nous entourer de toutes les mesures sécuritaires pour réussir ce projet. Nous avons la chance que des pays comme l’Inde, l’Estonie, nous ont devancés dans la mise en œuvre du projet. Des représentants de ces pays ont d’ailleurs pris part à l’atelier national afin de partager leurs expériences avec nous », a expliqué Hadja Fatimata Ouattara.


La mise en œuvre du projet va durer six ans. Pour son financement, l’Assemblée nationale a ratifié un accord de prêt. Pendant les six ans, Hadja Fatimata Ouattara et son équipe comptent enrôler au moins 80% des Burkinabè.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

Source: LeFaso.net