Lors de sa séance du 29 janvier 2021, le Conseil des ministres a adopté trois décrets portant réforme du Service national pour le développement (SND) en son volet formation civique et militaire. Pour éclairer l’opinion nationale, son premier responsable, Colonel-major Mathieu Benao, a aminé un point de presse ce jeudi 11 février 2021.

Le Burkina Faso est confronté à d’énormes défis de développement dans un contexte d’insécurité créant l’incivisme, l’intolérance, la défiance de l’autorité. Toutes choses qui engendrent des comportements mettant à mal la cohésion sociale indispensable à une nation en construction. C’est fort de ce constat, que les autorités ont décidé de réinstaurer la formation militaire de base dans l’accomplissement du service civique. Ainsi, trois décrets ont été adoptés portant modalités d’accomplissement du service national, l’institution d’une formation civique et militaire au service national pour le développement (SND) et l’approbation des statuts particuliers du SND.

Le premier consacre le recrutement par tirage au sort et par test en fonction d’un quota par région et profil, par sélection sur dossier avec la collaboration des autorités administratives et par transmission des listes de travailleurs du secteur public et privé assujettis au service national. Le second, lui, réinstaure pour les jeunes appelés dont l’âge est compris entre 18 et 30 ans, une formation civique et militaire de 90 jours ; le dernier décret, lui, fixe les missions, l’organisation et le fonctionnement du SND.

L’intendant Colonel-major Mathieu Benao donnant les informations sur la réforme du SND

Le SND pour développer l’esprit patriotique et civique

Le service national pour le développement (SND) est la mobilisation des jeunes à apporter leur contribution au développement socio-économique de la nation. Ayant un caractère civique obligatoire, il concerne tout Burkinabè âgé de 18 à 30 ans. Il permet pour l’occasion aux jeunes de développer l’esprit civique et patriotique, de développer l’esprit d’initiative et de confiance en soi.

Selon le directeur général du SND, l’intendant Colonel-major Mathieu Benao, cette première expérience des reformes du SND concernera les jeunes issus des écoles de formation professionnelle ou d’autres structures de l’Etat. Mais également tous les travailleurs du secteur du privé dans la fourchette d’âge indiquée. Dans la mise en œuvre pratique, dira-t-il, les candidats retenus devront effectuer une visite médicale à l’issue de laquelle les plus aptes iront pour la formation. Les recalés recevront une formation adaptée à leurs aptitudes. A l’issue de la formation militaire et civique, toujours selon le premier responsable du SND, une attestation sera délivrée aux appelés, ainsi qu’une bonification de production de six mois.

les journalistes présents la conférence de presse

La réforme du Service national pour le développement, à travers son aspect financier, sera assurée par la Primature, à préciser l’intendant Colonel-major Benao, et la partie logistique par l’Armée nationale. Si l’expérience précédente vécue avec les énarques diagnostiqués positifs du Covid-19 constitue des raisons légitimes d’inquiétudes, le directeur général du SND a tenu à rassurer l’assistance. Pour lui, cela permet au contraire de tirer les leçons et de s’adapter pour éviter les erreurs du passé.

J.E.Z

Lefaso.net

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Source: LeFaso.net