Le gouvernement burkinabè et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont procédé ce jeudi 28 janvier 2021, à Ouagadougou, à la signature de convention de deux accords de financement. D’un montant global de 38 millions d’euros, environ 24 milliards de FCFA, cette subvention permettra de financer la centrale solaire de Zagtouli et l’assainissement et le drainage de la ville de Ouagadougou.

Placée au cœur des défis qui se présentent au pays des Hommes intègres, la question de l’énergie et de l’urbanisme demeurent une préoccupation pour les autorités burkinabè. Aussi pour les aider à résoudre ces préoccupations, l’Union européenne à travers la Banque européenne d’investissement (BEI) a décidé de mettre à la disposition du Burkina Faso une subvention pour la réalisation de deux projets. Pour l’ambassadeur Wolfram Vetter, chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, la signature de ces documents vient confirmer une fois de plus la vitalité de la coopération entre son institution et le Burkina.

L’ambassadeur Wolfram Vetter, chef de la délégation de l’Union européenne, content que son institution puisse appuyer le Burkina Faso.

Réduction drastique du coût de l’énergie

La mise en œuvre du premier projet est une « déclaration de signature » de l’avenant au contrat de financement de la centrale solaire de Zagtouli. D’un coût de 23 millions d’euros, soit 15 milliards de FCFA, il est destiné à augmenter la capacité de production de la centrale de 33 à 50 méga watt. Pour le ministre de l’Energie, des Mines et de Carrières, Ismaël Bachir Ouédraogo, le Burkina ayant l’un des meilleurs ensoleillements de la sous-région avec un énorme potentiel d’énergie solaire, la réalisation de cette centrale permettra de réduire drastiquement le prix du kilowattheure et impliquera un développement durable pour le pays.

Le ministre en charge de l’Energie, Ismaël Bachir Ouédraogo, exprime sa gratitude à l’Union européenne pour l’accompagnement financier.

Cette subvention, dira-t-il, résoudra à terme la dépendance du Burkina, voire l’éliminer définitivement avec l’avènement de l’énergie solaire. L’aboutissement du projet de mise ne place de la centrale solaire entre en droite ligne avec la politique du gouvernement qui est la réduction du coût du kilowattheure pour le développement de l’industrie et le bien-être des populations.

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, paraphant la convention entre l’Union européenne et le Burkina Faso.

Plus d’inondations en saison des pluies

Le second projet est un accord relatif au contrat de financement du projet « assainissement et drainage de Ouagadougou ». D’un coût global de 39 millions d’euros, soit 9 milliards de FCFA dont 15 millions d’euros financés par un prêt de la BEI, il consistera au drainage des eaux pluviales contre les inondations en accompagnement des mesures de réaménagement urbain pour le développement de la soutenabilité de la ville. Pour le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Beouindé, le projet s’inscrit dans le cadre du projet d’aménagement de la centralité de Tanghin, l’une des 7 centralités identifiées par le plan d’occupation des sols.

Le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Beouindé, exprime sa reconnaissance à l’Union européenne pour le soutien financier.

Les quartiers nord, dira-t-il, abritent l’exutoire principal de la ville, aussi la maitrise des eaux pluviales constitue un enjeu majeur du développement de la ville à l’horizon 2025. La réalisation du projet, relève-t-il, consistera à l’aménagement d’un canal en béton armé de 15 m de largeur sur une longueur de 5 km, jusqu’à son entrée dans le domaine du parc Bangr wéoogo afin de créer une voie d’écoulement des eaux pluviales. A terme, selon le maire de la commune de Ouagadougou, il fera le grand bonheur de plus de cinq cent mille habitants des quartiers nord et nord-ouest.

J.E.Z

Lefaso.net

Source: LeFaso.net