Le ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga, et le président de l’université Joseph-Ki-Zerbo, représentant les institutions d’enseignement supérieur et de recherche, Pr Rabiou Cissé, ont signé des conventions de financement des contrats de performances. Une cérémonie officialisant cette signature, couplée au lancement de la deuxième édition du programme présidentiel « un étudiant, un ordinateur », s’est déroulée le jeudi 21 janvier 2021, dans les locaux de l’Université virtuelle de Ouagadougou.

Les contrats de performances financés par la Banque mondiale à hauteur de 11 milliards 500 millions de F CFA s’inscrivent dans le cadre du Projet d’appui à l’enseignement supérieur (PAES). Ils permettront la mise en œuvre opérationnelle d’actions de modernisation de la gouvernance et de la gestion des Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR). Le PAES a été élaboré par les premiers responsables des IESR.

Le processus d’élaboration des contrats de performances.

« Nous avons demandé à chaque université et institut d’identifier ses préoccupations du moment et les moyens par lesquels ces problèmes peuvent être résolus. Nous avons pris un consultant pour les accompagner dans la formulation des solutions à ces préoccupations. Pendant un an, ils ont rédigé des documents qui font le diagnostic de leurs préoccupations et qui apportent des solutions », a expliqué le ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga, à l’issue de la cérémonie de signature des conventions de financement des contrats de performances.

Une vue des participants à la cérémonie.

Les montants accordés aux IESR afin de résoudre leurs problèmes vont de 500 millions à 2 milliards 800 millions de F CFA. Ainsi, l’université Joseph Ki-Zerbo, qui est la plus grande des universités, bénéficie d’un fonds de 2 milliards 800 millions de F CFA. L’université Nazi Boni reçoit 1 milliard 450 millions de F CFA ; l’université Thomas Sankara et l’université Norbert Zongo bénéficient chacune de 1 milliard 250 millions de F CFA. Les universités de Fada N’Gourma, Dédougou, Ouahigouya, ainsi que l’Ecole normale supérieure de Koudougou et l’Ecole polytechnique de Ouagadougou bénéficient chacune de 850 millions de F CFA. L’Institut des sciences, lui, se voit octroyer 500 millions de F CFA.

Les officiels ont posé pour la postérité.

Pendant trois ans, ces IESR vont dérouler des Contrats de performances (CP) en vue d’apporter des solutions à des problèmes récurrents dont la gouvernance et la qualité de l’enseignement supérieur. Cependant, le financement des CP commence par des avances de démarrage à hauteur de 20%. En fonction de l’atteinte des indicateurs, des décaissements vont être faits. « Je suis persuadé qu’avec la Banque mondiale, si jamais avec les 11 milliards et demi on arrive à trouver des débuts de solutions, il est possible peut-être d’aller capter encore des ressources pour faire en sorte que les acteurs de notre système soient les principaux moteurs de la transformation de la gouvernance et de la qualité de nos universités », a laissé entendre le ministre Alkassoum Maïga.

L’autre temps fort de la cérémonie du jour a été le lancement de la deuxième édition du programme présidentiel « un étudiant, un ordinateur » dont la première édition a connu un franc succès. Pour cette édition 2021, la Banque mondiale prévoit de mettre à disposition 5 000 ordinateurs. La part contributive de l’Etat est de 10 013 ordinateurs. L’innovation majeure de cet évènement, c’est l’élargissement des bénéficiaires. En plus des étudiants de niveau Licence, ceux de niveau Master recevront également des outils informatiques. Il est aussi prévu un quota pour les étudiants du privé.

« A travers nos préoccupations, nous comptons diversifier les formations professionnalisantes et la qualité de la formation et de recherche », Pr Rabiou Cissé

C’est un président d’université tout ému qui s’est adressé à la presse. « Nous avons un sentiment de satisfaction et de joie car cette cérémonie, qui consacre la signature de la convention qui nous lie à notre ministère de tutelle, nous permet aujourd’hui d’avoir des contrats de performances financés par la Banque mondiale. Ça a été un travail de grand labeur mais nous avons abouti aujourd’hui à avoir ce financement de 11 milliards 500 millions de F CFA réparti au niveau de toutes les universités et des grandes écoles supérieures », a déclaré le président de l’université Joseph Ki-Zerbo, Pr Rabiou Cissé.

Aïssata Laure G. Sidibé

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Source: LeFaso.net