Le Centre national de presse Norbert Zongo a dénoncé ce jeudi 24 décembre 2020, les menaces dont sont victimes les journalistes ces temps-ci. C’était au cours d’une conférence de presse organisée à cet effet. L’activité de mise en garde des forces rétrogrades s’est tenue en collaboration avec le collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques.

En l’espace de quelques semaines, trois journalistes ont fait l’objet d’intimidation. Le premier, c’est Siriki Drame, secrétaire général du syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture. Celui-ci a reçu des menaces de mort dans la nuit du 27 au 28 novembre 2020 à travers un tag sur sa porte. La deuxième victime est Séry Baoula. Le 2 décembre, son domicile a essuyé des tirs de balle selon les conférenciers. Le 10 novembre, le journaliste d’investigation Yacouba Ladji Bama a reçu un projectile au niveau de la vitre d’un véhicule dans lequel il se trouvait. Il quittait Dori pour Ouagadougou.

Sans pouvoir connaitre les auteurs de ces faits, selon Guezouma Sanogo, président de l’Association des journalistes du Burkina, le Centre de presse et le collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques mettent l’État face à son devoir de protection de l’ensemble des citoyens et particulièrement des journalistes. Pour Chrysogone Zougmoré, président du MBDHP, il s’agit à ce stade avec cette sortie, de tirer sur la sonnette d’alarme. Pour lui, le Burkina ne peut pas se permettre une autre crise en plus de l’insécurité et du Covid-19.

Les journalistes présents à la conférence de presse

Le collectif met en garde donc toute personne qui tenterait d’attenter à la vie d’un de ses militants.

Chrysogone Zougmoré appelle à ne pas minimiser les menaces. Il en veut pour preuve le sort de Norbert Zongo. Sur ce point, il est appuyé par Bassolma Bazié, secrétaire générale de la confédération syndicale, CGTB. Il a rappelé que le journaliste avait reçu des menaces depuis 1994. Mais, le crime odieux s’est produit en 1998. Au début, des gens ne croyaient pas à ses alertes. Déjà, les autorités en charge de la sécurité sont interpellées.

Dimitri OUEDRAOGO

Lefaso.net

Source: LeFaso.net