Le mouvement Citoyen du renouveau a commémoré le 22e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo à sa manière. Il a initié un panel suivi de projection de film sur la vie et les convictions du disparu, le mardi 15 décembre 2020, à Ouagadougou. Avant le panel proprement dit, il y a eu des témoignages sur l’homme.
Le mouvement Citoyen du renouveau ne veut pas passer sous silence le 22e anniversaire de l’assassinat du journaliste d’investigation, Norbert Zongo. Il a organisé le mardi 15 décembre 2020, un panel pour rendre hommage au regretté dont le thème a porté sur : « Contribution des médias à l’enracinement de la démocratie et de l’état de droit au Burkina Faso : Etat des lieux et défis ». Ce sujet a été déballé par les journalistes, Boureima Ouédraogo, président des éditeurs de presses privées et Baba Hama, ancien ministre de la Culture.
Le président du mouvement Citoyen du renouveau, Harouna Kaboré, a indiqué que lorsqu’on parle de Norbert Zongo, il important de savoir d’abord qui il est et qu’elle vie a-t-il mené. « Cette activé a un double sens car elle nous permet aussi de nourrir nos esprits », a-t-il déclaré. C’est avec émotion que Me Halidou Ouédraogo, prenant la parole, a évoqué quelques pans de la vie de Norbert Zongo. Pour lui, c’était « incontestablement » un héros.
- Me Halidou Ouédraogo
« C’est un honneur pour moi de faire des témoignages sur l’homme parce qu’on a toujours été ensemble, on avait des projets ensemble. Je ne peux pas m’empêcher d’écraser une larme en parlant de lui car c’était un héros. C’est un jeune homme qui s’est engagé pour un changement de conscience et de gouvernance dans notre pays parce qu’il était indigné par ce qui se faisait », a-t-il témoigné.
Le journalisme est un métier et ça s’apprend
Boureima Ouédraogo, le premier panéliste à prendre la parole, a soutenu que des efforts sont faits par les journalistes pour l’enracinement de la démocratie et l’état de droit au « Pays des Hommes intègres ». Nonobstant les difficultés auxquelles les professionnels des médias font face dans l’exercice de leur fonction, notamment les menaces de morts dont certains ont été victimes, le directeur de publication du journal Le Reporter a souligné des avancées significatives. Il a cité le cas de Ladji Bama, Séri Baoula et Siriki Dramé. « Nous lançons l’alerte, nous levons le lièvre, mais le relais doit être pris », a-t-il fait remarquer.
- Les participants
L’autre paneliste, Baba Hama est revenu sur le type de journaliste qu’il faut pour le Burkina Faso. « Le journaliste qu’il nous faut, c’est un journaliste professionnel, techniquement compétant, intellectuellement bien formé et surtout travaillant de manière indépendant », a-t-il défini. Pour lui, si on réunit ces trois critères, on peut répondre à la problématique qui est posée ce soir. Il a insisté sur la notion de journaliste professionnel. « Lorsqu’on définit le journalisme, on dit que c’est celui qui fait de la collecte et le traitement de l’information, sa principale source de revenus. Un mot a été escamoté ici. Celui de journaliste »professionnel » », a rectifié l’ancien ministre de la Culture.
- le public a suivi avec intérêt la cérémonie
Le journalisme, a-t-il lancé, est un métier. « Quand j’attends les gens dire qu’on n’a pas besoin d’être formé pour être journaliste, la personne ment. C’est un métier qui s’apprend », a-t-il insisté. Cependant, M. Hama soutient qu’on peut l’apprendre sur le tas ou aller à l’école mais toujours est-il que c’est un métier qui s’apprend. « Il y a des personnes que je connais, qui ont appris ce métier sur le tas et qui sont très douées », a-t-il terminé
Obissa Juste MIEN
LeFaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents