Light for the World, une organisation non gouvernementale, plaide, à travers un rapport publié le jeudi 26 novembre 2020 à Ouagadougou, pour plus de prise en compte de la petite enfance dans le financement de l’éducation au Burkina Faso.
L’étude a concerné quatre pays africains dont le Burkina Faso. Les conclusions sont les mêmes. L’éducation de la petite enfance n’est pas suffisamment financée. Ce qui expose plus de la moitié des enfants à des défaillances dans leur croissance. « Pour le cas spécifique du Burkina Faso, l’étude a montré que près de la moitié des jeunes enfants sont exposés au risque de souffrir d’un mauvais développement : une situation qui nécessite d’agir en toute urgence », mentionne le rapport. Le mauvais développement se manifeste par la malnutrition et les retards de croissance.
A ce propos, les experts expliquent que 33% des enfants présentent un retard de croissance. Pour résoudre cette question, il est nécessaire, selon les chercheurs, d’investir dans les soins de santé, une alimentation saine et nutritive, un apprentissage et une stimulation précoce, des soins attentifs et la sécurité émotionnelle et physique. « Malheureusement », la situation n’est pas près de s’améliorer et risque même d’empirer au regard de manquements d’actions dus à un défaut de financements.
C’est donc pour aider les acteurs du secteur dans leur plaidoyer que Light for the World a initié ce travail. « L’étude vise à répondre à un manque criard de recherche sur le terrain. Parce que beaucoup investissent au niveau du primaire en oubliant le préscolaire. On a constaté que beaucoup d’ONG sont très actives au primaire, un peu moins au niveau secondaire et universitaire. Le préscolaire n’est pas beaucoup mis en exergue alors que c’est le fondement de la réussite de l’enfant dans la vie.
C’est la raison pour laquelle nous avons voulu avoir des éléments pour le plaidoyer. Au Burkina, certains acteurs sont déjà engagés mais ils ne sont pas nombreux. Nous avons voulu avoir un outil de plaidoyer pour renforcer l’action qui est déjà menée sur le terrain », a expliqué Elie Bagbila, directeur pays de Light for the World.
- Elie Bagbila (à droite) directeur pays de Light for the World
Le rapport formule des recommandations à l’endroit des différents acteurs du domaine : gouvernement, partenaires techniques et financiers et les Organisations de la société civile. « La suite sera de voir quel type de suivi il faudra assurer pour que ces recommandations puissent être mises en œuvre. Certaines sont adressées aux donateurs. Avec certaines Organisations de la société civile, nous allons voir, dans nos cadres de concertation habituels, comment nous allons approcher les donateurs afin qu’ils renforcent leurs investissements dans la petite enfance, dans l’accompagnement du gouvernement. Des recommandations sont aussi adressées au gouvernement. Nous allons voir comment soutenir ensemble le gouvernement afin de nous assurer que les recommandations seront mises en œuvre et que les objectifs seront atteints », a ajouté le directeur pays de l’ONG. L’étude a été réalisée en 2019 et a concerné quatre pays africains dont le Burkina Faso.
J.T.B
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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