La commission épiscopale Justice et paix (CJP-Burkina) a rendu compte, vendredi 27 novembre, de la mission d’observation des élections couplées du 22 novembre 2020 qu’elle a effectuée à travers le déploiement d’observateurs. Si elle reconnait que les votes se sont déroulés dans le calme, la sérénité et la transparence, la Commission relève également des incidents qui ont émaillés le déroulement du scrutin.
La CJP-Burkina a déployé au cours des élections présidentielle et législatives du 22 novembre 2020, 402 observateurs, qui ont couvert 496 bureaux de vote répartis dans 14 diocèses. L’organisation voulait à travers cette mission d’observation, aider d’une part à rendre effectif le scrutin, et d’autre part contribuer à ce que les élections soient apaisées, transparentes et crédibles. Les informations remontées à la commission par les observateurs à l’issue du scrutin, lui permettent d’affirmer que les votes se sont déroulés dans le calme, la sérénité et la transparence.
Toutefois, des incidents ont été relevés. Il s’agit entre autre de l’impossibilité de voter pour certains électeurs à cause du transfert inattendu de leur bureau de vote, du manque de bulletins de vote ayant abouti à des frustrations, des désaccords sur la validité de certains bulletins dus à des différences de couleur de l’encre et de l’interpellation par les agents de sécurité d’un électeur détenant des bulletins de vote dans ses poches.
A cela s’ajoute la différence entre le matériel utilisé lors de la formation et le matériel déployé dans les bureaux de vote, l’ouverture très tardive de certains bureaux de vote, la formation insuffisante de certains membres des bureaux de vote qui ne maitrisaient ni les procédures de vote, ni les opérations de dépouillement.
Cependant, la CJP-Burkina affirme que ces différents incidents constatés et qui étaient d’ordre organisationnel, administratif et technique, ne sauraient entacher la crédibilité du scrutin. Elle a formulé des recommandations aux différents acteurs, pour une meilleure organisation des élections à venir. A la CENI, elle recommande d’améliorer le monitoring du déploiement du matériel électoral et de mieux former le personnel des bureaux de vote.
Quant aux partis politiques, la CJP-Burkina préconise de renforcer l’information et la formation des électeurs sur le processus de vote, d’accroitre la présence des délégués des partis dans les bureaux de vote en mettant un point d’honneur sur leur formation. Il a également été conseillé aux organisations de la société civile, de poursuivre l’effort de sensibilisation des citoyens sur les valeurs de la citoyenneté et de la démocratie.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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