Wahgnion Gold Corporation, dans la commune rurale de Niakorodougou, située à 510 km au sud-ouest de Ouagadougou, veut améliorer le quotidien des populations riveraines du site. Les journalistes, dans le cadre de la caravane de presse initiée par le ministère des Mines et des Carrières, se sont imprégnés des réalisations de la mine au profit des habitants du village.

Au troisième jour de la caravane de presse du ministère des Mines et des Carrières, les journalistes étaient sur le site de la mine de Wahgnion (se développer ensemble) Gold Corporation, situé dans la commune rurale de Niakorodougou. Dans cette localité perdue dans les confins de la région des Cascades, à 510 km de la capitale, la mine de Wahgnion Gold Corporation, malgré les difficultés financières dues à la chute du cours du métal jaune, s’échine à respecter les termes du cahier de charges signé avec le gouvernement burkinabè.

Bien reloger les populations riveraines

En effet, selon les textes régissant ce partenariat, la mine, dont les travaux nécessitent le déplacement des populations, doit obligatoirement reloger ceux qui sont impactés par le projet. Dans le respect de cette règle, la société a relogé plus de 800 personnes sur trois sites nouvellement construits. « Nous avons construit les maisons en tenant compte de l’existant. Si fait que ceux qui logeaient dans des maisons type F2 (maison de 2 pièces hors la salle de bain, les toilettes et la cuisine) bénéficient de maisons du même type. Il en est de même pour ceux de F3 (maison de 3 pièces hors la salle de bain, les toilettes et la cuisine) et autres », explique William Nianogo, surintendant du département développement durable de la mine Wahgnion.

Vue des logements construits pour les déplacés

En plus des maisons d’habitation, chaque ménage bénéficie de toilettes, d’une douche et d’un apatam. A quelques encablures du site, se dresse une école à six classes, des logements pour enseignants ainsi que des toilettes. En vue de permettre à la communauté de retrouver son cadre de vie d’antan, la société est en train de construire une mosquée.

Du maraîchage pour l’autonomisation des populations

Des activités socioéconomiques sont également au cœur du programme de la mine au profit de la population. Pour matérialiser cela, un site de maraîchage sur plus de 400 m a été aménagé pour 31 ménages. « Les gens produisent de la tomate, de l’aubergine, de la papaye, de l’igname, etc. », fait remarquer M. Nianogo.

William Nianogo, Surintendant du département développement durable de la mine wahgnion

Yaya Traoré est l’un des bénéficiaires de ces activités. Il cultive de l’igname sur une parcelle de 625 m2, qui est transformée en attiéké. « Je suis très content parce que je gagne 75 000 francs CFA chaque mois », s’est-il réjoui.

Pour permettre au regroupement de recouvrer ses investissements, la mine rachète près de 40% de la production. « Nous rachetons 40% ; les 20% sont destinés à la consommation domestique et 20% sont revendus sur les marchés des villages environnants », a expliqué le surintendant du département développement durable de la mine.

Vue de la bananeraie réalisée par les membres de la coopérative

Une mine à développement progressif

L’exploitation de la mine a débuté avant 1995. Elle a été réalisée par plusieurs sociétés minières. « La mine qui a fait le plus de travaux est Gryphon qui avait même obtenu un permis d’exploitation en 2014 », a expliqué Adama Barry, directeur national de Teranga Gold Burkina. Mais à cause de la crise économique, Gryphon a dû abandonner le projet avant que le groupe Teranga ne le reprenne en 2016. La première coulée d’or a eu lieu en août 2019.

Avec une durée de vie de 13 ans, la mine devra produire 50 tonnes d’or. « Ce sera à raison de 3 à 4 tonnes par an », a ajouté M. Barry. Il a en outre précisé que la mine produit actuellement 1,6 g/tonne de terre excavée. La société emploie 1 217 personnes dont 94% de Burkinabè, 6% d’expatriés et 8% de femmes. « Nous poursuivons les efforts afin de mettre la communauté dans les conditions et même de rendre leurs conditions de vie meilleures », rassure William Nianogo.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

Source: LeFaso.net