Les fidèles musulmans du Burkina Faso ont célébré la fête de l’Aïd El Kébir ou fête de Tabaski ce vendredi 31 juillet 2020. A Ouagadougou, c’est après une pluie que la prière de la fête de Tabaski ou fête de mouton a été célébrée à la place de la Nation. Une prière qui a regroupé de milliers de fidèles venus prier pour le retour de la paix, de la santé et pour une véritable cohésion sociale et des élections apaisées au pays des hommes intègres. Une célébration qui a vu également la présence effective des autorités administratives, coutumières et les leaders religieux des autres confessions.

Des milliers de fidèles musulmans ont donc bravé la pluie pour venir prier pour le retour de la paix et de la santé aux pays des hommes intègres et partout dans le monde. Ils ont également prié pour une bonne pluviométrie, une véritable cohésion sociale et des élections apaisées. Une célébration qui a vu la présence effective des autorités administratives, coutumières et les leaders religieux des autres confessions (catholiques, évangéliques, etc.).

Le cheikh Abdallah officiant la prière

Ce sont entre autres, sa majesté le Moogho Naba Baongo, l’archevêque de Ouagadougou, le cardinal Philippe Ouédraogo, le président de l’Assemblée Nationale, Alassane Bala Sakandé, le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo, du maire de la commune de Ouagadougou, Armand Pierre Béouindé, etc. Une présence hautement saluée par le grand imam, le cheikh Abdallah Ouédraogo, qui a officié la prière du jour.

Les autorités administratives et religieuses

Pour le cheikh Abdallah Ouédraogo, cette fête est une occasion de partage et de pardon. Il a imploré la bénédiction d’Allah pour une paix véritable et le retour de la santé au Burkina Faso. « Aucun conflit n’a jamais réglé quoi que ce soit, si ce n’est la mort et la désolation. Même dans les grands conflits à l’échelle internationale, n’apportent rien de bon et par fini ce sont des signatures des accords de cessez-le-feu », a souligné le cheikh Abdallah Ouédraogo sur l’importance de prêcher sur la paix.

Le grand imam, le cheikh Abdallah Ouédraogo

Il a rappelé l’importance du vivre ensemble au Burkina Faso car dit-il « la religion ne doit pas être une source ou une raison de diviser les burkinabè et malgré la différence de nos religions, nous demeurons tous des fils et filles d’une même patrie et nous devons travailler à le préserver ». Dans son prêche, il a remercié les autorités burkinabè pour les différents efforts consentis dans la lutte contre le terrorisme et la maladie à coronavirus. Il a ensuite prêché pour les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) engagées dans la lutte contre le terrorisme mais aussi pour des élections apaisées et une union sacrée entre les fils et les filles du Burkina Faso.

de la droite vers la gauche, sa majesté le Moogho Naba Baongo et le Président de l’Assemblée Nationale, Alassane Bala Sakandé.

Siméon Sawadogo, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation a témoigné la reconnaissance du gouvernement à tous les fidèles musulmans du Burkina Faso. A l’en croire, toutes les religions sont des religions de paix et travaillent pour le vivre ensemble des populations. Il espère que ces prières renforceront la cohésion sociale et par-delà, le développement du Burkina Faso.

Vue partielle des fidèles musulmans en pleine prière

Quant à l’archevêque de Ouagadougou, le cardinal Philippe Ouédraogo, la présence des chrétiens témoigne de l’amitié et de la fraternité qui lient les deux religions. « Nous souhaitons que cette fête fortifie l’union entre croyants, entre citoyens et pour une société réconciliée dans la justice et la paix véritable », a-t-il déclaré.

L’immolation du mouton par le grand imam

Mamadou ZONGO (stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net