Le Covid-19 s’installe doucement mais surement au pays des hommes intègres. Chaque jour, le pays a son lot de contaminés. La fin de l’orage, ce n’est pas pour bientôt. Pourtant, le Burkina Faso n’a pas les moyens pour supporter pendant longtemps les conséquences des mesures drastiques prises pour contrer la maladie. Au vue l’état de progression du virus et du comportement des populations, le port obligatoire de masques ou bavettes s’impose.

Des conseils sont donnés pour éviter de contracter le Covid-19. Il faut fréquemment se laver les mains avec du savon. L’on doit également éviter de cracher partout et au hasard. Il faut aussi respecter une distance de sécurité entre nous. Et surtout, il va falloir porter un masque ou une bavette. Depuis que les sensibilisations sont faites, la maladie ne faiblit pas. Mais le plus écœurant, certains Burkinabè ne tiennent pas compte de cette recommandation.

Pourtant, il est connu de tous que le virus contamine par voie orale. Cela signifie qu’on contracte facilement le coronavirus si un sujet porteur tousse, crache et une autre personne en respire. Les germes sortent de la bouche ou du nez et contamine l’air qu’on respire. En toussant aussi, le virus se dépose sur les mains, les habits, les objets personnels. Pour donc éviter que le virus se propage si on en est porteur, il faut porter un masque.

Ce qui est encore dramatique, c’est que selon les spécialistes, il y a des gens qui sont porteurs sains du virus. Ils ne manifestent pas les symptômes alertes de la maladie. Le drame ici, c’est que ces bien-portants en apparence, peuvent tout de même contaminer d’autres personnes autour d’eux. C’est pourquoi aujourd’hui, au regard de l’évolution rapide de maladie, en plus des interdictions formelles décrétées, il faut inclure impérativement le port de masque dans cette liste.

Tout sujet aujourd’hui n’est-il pas un porteur potentiel du virus ? N’étant pas à l’heure du confinement total, cette mesure est plus qu’une nécessité. Tous les citoyens Burkinabè doivent être contraints à porter les masques dans les lieux publics. On doit respecter le port de masque comme on respecte le couvre-feu.

Les faits démontrent qu’il y a des citoyens qui ne sentent pas concernés par la mesure. Ils sont nombreux en circulation, dans les services et autres lieux de rencontre à présenter seulement leur visage pale. Pour cela, il faut bien une police pour faire respecter la mesure. Les récalcitrants doivent êtres simplement sanctionnés. Il faut le faire parce que si une partie de la population se protège et l’autre nom, nous serons à un éternel recommencement.

Le virus continuera a voyager. Des pays comme la Chine, la Corée du Sud l’ont fait. La côte d’Ivoire, un pays voisin a également imposé le port de masque. En imposant cette mesure aussi, il faut prendre toutes les dispositions nécessaires pour que les bavettes soient disponibles et accessibles aux populations. La mesure sera peut-être dure, mais elle est vitale.

Dimitri OUEDRAOGO

Lefaso.net

Source: LeFaso.net