L’écrivain burkinabè Lionel Bilgo a dédicacé, dans la nuit du 7 février 2020, à Ouagadougou, son premier ouvrage titré « Burkina Faso : Du rêve à la réalité, créons demain ». Ce livre interpelle les Burkinabè à conjuguer leurs efforts pour un développement commun.
La dédicace de cet ouvrage de 104 pages a mobilisé une foule immense. Dans son intervention, l’auteur a expliqué que le Burkina Faso est à un grand tournant de son l’histoire de développement. Le processus de développement s’apparente à une course de relais, et les coureurs doivent œuvrer pour une victoire commune. Ce qui nécessite, selon Lionel Bilgo, de la discipline, de l’ardeur, du travail, mais surtout de se dire « la vérité ».
Ce cadre sorti de l’Ecole supérieure de commerce et de gestion de Paris, a expliqué que la léthargie du Burkina Faso est due à la faillite du « passage de témoin ». Cela, à cause de l’égoïsme des dirigeants d’aujourd’hui, qui ont tué l’ambition de leadership des jeunes. L’écrivain explique que les dirigeants politiques ont tué dans l’œuf les jeunes leaders, les jeunes capables. Cela se manifeste par l’écrasement des idées novatrices des jeunes via la cooptation des jeunes dans les partis politiques, afin qu’ils soient des laboratoires de reflet des idées des anciens, sans toutefois leur céder la place.
Pour Lionel Bilgo, le système de formation en cours au Burkina Faso n’est plus adapté aux agrégats contemporains du développement. Ce qui est illustratif, selon lui, du manque de vision pour le décollage économique du pays. A cet effet, l’auteur a demandé aux « anciens » leaders burkinabè de se retirer à temps, pour être des icônes pour la jeunesse. Aussi, l’auteur invite les jeunes au sens de la responsabilité, à travers l’accomplissement de leurs visions. Il a expliqué que le Burkina Faso fut jadis atypique, au travers des actions des aînés comme Thomas Sankara. Mais actuellement, le pays s’éteint lentement, à cause du manque de leadership nouveau.
« Le passage sur terre n’a de sens que lorsque nous avons su transmettre ce que nous avons appris aux jeunes », convainc l’auteur. Puis, d’ajouter : « Le Burkina Faso est en crise, une crise qui tire son origine dans l’inconséquence des anciens et des jeunes ». Il conclut donc qu’« aucun Burkinabè n’est inutile lorsqu’il s’agit de donner sa pierre pour la construction du pays légué par les valeureux Burkinabè ».
E.K.S.
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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