Le chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, Zéphirin Diabré a reçu, au siège du CFOP, le vendredi 27 décembre 2019, une délégation de l’Unité d’action syndicale (UAS) conduite par Bassolma Bazié de la Confédération générale des travailleurs du Burkina Faso (CGTB). Au menu des échanges, les débats relatifs à l’augmentation des taxes sur les salaires des travailleurs et le « non-respect des engagements pris par le gouvernement ».

Les échanges se sont d’abord déroulés à huis clos. Mais au sortir de la salle de rencontre, Bassolma Bazié a expliqué à la presse que l’UAS a prévu de rencontrer plusieurs institutions impliquées dans la vie de la nation. Et c’est dans cette dynamique que « nous sommes venus expliquer au CFOP et réfléchir ensemble sur la conduite à tenir ». Ce qui inquiète Bassolma Bazié, c’est que les taxes pourraient s’appliquer à l’orée 2020, ce qui compliquerait les conditions de vie des travailleurs burkinabè. Puis d’ajouter que « le gouvernement ne respecte pas ses engagements ».

En guise d’exemple, les syndicalistes dénoncent les conditions de vie et de travail des Burkinabè qualifiées « d’assassinat ». A cela est venue s’ajouter la modification de certains articles du code pénal, notamment la loi sur la presse ; le Code de travail et le contrat de travail. L’UAS demande d’apporter des éclairages sur les modalités de fonctionnement de la Caisse de dépôt et consignations, qui « asphyxie les retraités ».

Pour les syndicalistes, les nouvelles taxes proposées par le gouvernement constituent un nouveau joug pour les travailleurs burkinabè. Une décision que l’UAS n’entend pas accepter : « Nos devanciers se sont battus pour cette liberté et nous n’allons pas accepter. Nous allons nous battre jusqu’au bout », martèle Bassolma Bazié.

Certaines corporations syndicales se sont dissociées du mot d’ordre. Pour Bassolma Bazié, « ce n’est pas la première fois que des syndicats s’opposent à certaines positions ». Mais, clame-t-t-il, « nous irons jusqu’au bout ».

De son côté, Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition politique, a expliqué que ce n’est pas la première fois que les syndicalistes et l’opposition se mettent ensemble pour trouver des solutions aux grands enjeux de la nation. Il a dit garder une oreille attentive aux propositions de l’UAS.

Lefaso.net

Source: LeFaso.net