Le groupe de la Banque mondiale a dédicacé, le jeudi 28 novembre 2019, son ouvrage titré « Burkina Faso : relever le défi d’une croissance inclusive ». Un ouvrage qui présente, sous-forme d’images légendées, l’ensemble des réalisations de la Banque mondiale et leurs impacts sur les populations burkinabè, durant les 50 ans de présence de l’institution au pays des hommes intègres.

« Une image vaut mille mots ». C’est convaincue de cette assertion de Confucius que la Banque mondiale a décidé de faire l’inventaire des impacts de ses actions sur le territoire burkinabè, sous-forme d’images légendées, d’où l’appellation « Photobook » donné à l’ouvrage. C’est 50 années après s’être établie au Burkina Faso, que l’institution a décidé de revenir sur ses actions et les résultats auxquels elle est parvenue.

En effet, la Banque mondiale est arrivée au Burkina Faso en février 1969. Depuis lors, elle vient en appui au gouvernement burkinabè et au secteur privé, pour la réalisation de leurs priorités de développement. L’heure est à l’évaluation des programmes développés pendant 50 ans ; et qui mieux qu’une image pour illustrer une situation ? En effet, déclare le représentant résident de la Banque mondiale, Cheick Fantamady Kanté, « j’espère ainsi que Photobook racontera, mieux que de simples mots, l’impact de nos projets et programmes sur le quotidien et le bien-être des populations ».


Environ onze secteurs ont été concernés par l’action de la Banque mondiale, avec plus d’une trentaine de projets et programmes, selon le secrétaire général du ministère de l’Economie, Seglaro Abel Somé. Le portefeuille de l’intervention de la Banque mondiale s’élève à près de 13,4 milliards de dollars américains, précise Cheick Fantamady Kanté. Les domaines d’intervention sont les secteurs de l’eau et de l’assainissement, de l’éducation, de la santé, des ressources énergétiques, de l’agro-sylvo-pastoral, des infrastructures routières, des transports et TIC, de la fiscalité et la macroéconomie, de la cohésion sociale, de l’emploi des jeunes, etc. Le secteur de l’eau et de l’assainissement bénéficie de l’accompagnement de l’institution depuis plus de 15 ans et a bénéficié à 1,7 million de personnes environ.


En 2018, le secteur a bénéficié d’un financement record de 300 millions de dollars qui doit bénéficier, à terme, à plus de 2,4 millions de personnes. Dans le domaine du développement rural, Cheick Kanté déclare que les projets développés ont permis d’accroître la productivité du riz de 10% pour ces dernières années. Et enfin, au titre des appuis budgétaires, c’est en moyenne 100 millions de dollars qui sont apportés chaque année au budget de l’Etat burkinabè.


En guise de remarque, Photobook fait l’éloge de la résilience des populations, de quoi réjouir le secrétaire général du ministère de l’Economie. « J’ai découvert un pays toujours révolutionnaire dans l’âme, mais qui est, plus que jamais, résilient face aux multiples défis de notre temps », a déclaré le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina. Le pays mise sur le développement durable et inclusif et s’est fixé des objectifs ambitieux afin de combattre la pauvreté et améliorer les conditions de vie des populations, a-t-il ajouté. « Ce livre est donc un témoignage de notre petite contribution à cette résilience légendaire », a conclu Cheick Kanté.


La dédicace du livre a eu lieu à l’Université Aube Nouvelle, sous le patronage du ministre de l’Economie Lassané Kaboré, représenté par le secrétaire général du ministère, Seglaro Abel Somé. Le président-directeur général de l’Université, Isidore Kiri, s’est dit honoré que son institut ait été retenu pour abriter la cérémonie de dédicace. Il souhaite que la Banque mondiale se penche aussi sur la question des universités privées dans le cadre d’un partenariat.


Les perspectives de collaboration entre la Banque mondiale et le Burkina Faso restent assez bonnes, selon Cheick Kanté. Il dit donc espérer que « Photobook illustre l’exemplarité du partenariat que nous sommes déterminés à poursuivre pour permettre une croissance durable et inclusive pour tous les Burkinabè ».

Etienne Lankoandé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net