Le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré, et la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, Soukeyna Kane, ont procédé, ce mardi 24 septembre 2019 à Ouagadougou, à la signature d’un accord de financement du projet de résilience et de compétitivité agricole (PReCA). D’un montant de 200 millions de dollars US (environ 115,32 milliards FCFA), ce prêt entre dans le cadre de l’accompagnement de la Banque mondiale au Plan national de développement économique et social.

Le secteur agricole burkinabè reçoit le plus gros financement de son histoire de la part de la Banque mondiale, qui avait pris l’engagement en décembre 2016 à Paris, d’appuyer la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Ce mardi 24 septembre, cet engagement s’est matérialisé de nouveau par la signature d’un accord de financement entre la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, Soukeyna Kane et le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré, en présence du ministre de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques, Salifou Ouédraogo.

Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso

Combler trois lacunes

Il s’agit d’un prêt de 200 millions de dollars US (environ 115,32 milliards FCFA) qui permettra de financer le Projet de résilience et de compétitivité agricole (PReCA), d’un coût global d’environ 262 millions de dollars US. Selon la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, Soukeyna Kane, ce projet répondra aux besoins de transformation structurelle du secteur agricole en comblant trois lacunes principales que sont les infrastructures, les services publics de l’agriculture et le financement. Aussi, il fera une part belle à la transformation des produits agricoles et leur accès au marché local et régional.

Pour le ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, Salifou Ouédraogo (au milieu), le PReCA va contribuer à la transformation structurelle de l’agriculture burkinabè

Ce qui est prévu

Prenant la parole à la suite de la directrice des opérations de la Banque mondiale, le ministre Salifou Ouédraogo expliquera que le financement de la Banque mondiale permettra d’aménager et mettre en valeur 5 497 ha de périmètre, de construire 14 comptoirs d’achat et 90 magasins, de financer 2 445 sous- projets centrés sur les initiatives privées notamment la transformation des produits agricoles, d’aménager 344 km de pistes rurales dans les bassins de production agricole.

Plusieurs ministres étaient présents à la signature d’accord de crédit. Ils ont également pris part à la réunion sur la revue du portefeuille de la Banque mondiale

Le ministre rassure

Et dans le cadre du PReCA, le gouvernement burkinabè mettra la main à la poche. Il contribuera à hauteur de 15,4 millions de dollars. Les bénéficiaires et les institutions financières partenaires seront également mis à contribution. Ils débourseront respectivement 29,4 millions et 17,2 millions de dollars. Pour ce qui est de l’utilisation des financements, le ministre en charge de l’agriculture s’est voulu rassurant. La sérénité, il l’a également affichée en laissant entendre que le projet entrera en vigueur dans les délais prévus de l’accord, à savoir 120 jours à compter de ce mardi 24 septembre.


Rappelons que la cérémonie de signature de cet accord de crédit s’est tenue peu avant la réunion pour la revue du portefeuille de la Banque mondiale au Burkina Faso. Cette rencontre qui a réuni une dizaine de membres du gouvernement a permis de faire un tour d’horizon des projets et programmes et d’examiner leurs performances.

Herman Frédéric Bassolé

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Notes sur un projet ambitieux

Le PReCA vise à accroître la productivité agricole et l’accès au marché au profit des petits producteurs et des petites et moyennes entreprises agroalimentaires dans les chaines de valeur ciblées que sont le riz, l’oignon, la tomate, l’arboriculture fruitière, le maïs et le karité. Le projet couvrira les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, des Hauts-Bassins et du Nord pour ce qui est de l’aménagement et de la mise en valeur des périmètres irrigués avec maitrise totale d’eau. Un accent sera mis dans les grandes plaines agricoles. Quant au volet transformation et commercialisation des produits agricoles, il concernera l’ensemble du territoire national.

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Source: LeFaso.net