Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du monde, a commémoré, ce samedi 21 septembre 2019, la Journée internationale de la promotion de la paix. En marge de cette célébration, l’association Leadership jeune pour la paix et le développement (LeJePaD) a animé un panel au profit des jeunes afin de renforcer leurs capacités dans la promotion de la paix. Le panel a été placé sous le thème « Place de la jeunesse dans la promotion de la paix ».
Pendant plus de deux heures, le coordonnateur du Mouvement panafricain pour une culture de la paix au Burkina, Ablassé Congo ; la directrice exécutive de Leadership jeune pour la paix et le développement (LeJePaD), Flore Somda ; et le diplomate et juriste Yves Sawadogo, ont tenu le public en haleine sur le thème de la place des jeunes dans la promotion de la paix au Burkina Faso.
Des différentes interventions, il est ressorti que les jeunes sont les maillons forts dans la promotion de la paix qu’il ne faut pas négliger. Ainsi, le premier panéliste, Ablassé Congo, qui a exposé sur « la paix et le développement dans le contexte sécuritaire burkinabè », a montré que les jeunes ont un rôle primordial à jouer. Car l’on ne peut pas parler de paix et de développement dans un pays où il n’y a pas de sécurité et qui parle de paix et développement, parle également de la jeunesse qui est l’avenir. « Et nous avons voulu échanger avec la jeunesse, parce qu’elle a une part contributive dans cette lutte qu’il faut prendre en compte », a-t-il dit.
Influencer positivement
Quant à la directrice exécutive du LeJePaD, Flore Somda, elle s’est penchée sur la question du leadership de la jeunesse dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale. Dans ce type de leadership, selon elle, il s’agit d’influencer positivement, ce qui consiste à adopter des attitudes positives. Car pendant longtemps, l’image de la violence a été attribuée à la jeunesse à cause des revendications qui se font souvent dans la violence.
« Mais nous, nous voulons leur apprendre à revendiquer leurs droits dans la coopération, le dialogue, etc. afin de promouvoir la paix. C’est pourquoi, la jeunesse doit adopter des attitudes positives. Ce qui signifie qu’elle doit avoir un comportement citoyen, parce que l’une des causes de toutes les crises, c’est aussi l’incivisme. Plus ils (les jeunes) vont cultiver le civisme, plus ils vont respecter les biens étatiques ; plus ils vont se former et s’éduquer, plus ils vont promouvoir la paix et nous aurons un Etat de bon vivre », a laissé entendre Flore Somda. Au sortir de ce panel, il est attendu de chacun qu’il soit un artisan de paix et un exemple dans son milieu de vie.
- les jeunes sensibilisés à la promotion de la paix
La médiation pour gérer les crises
Le troisième et dernier panéliste a été le diplomate et membre-fondateur de Leadership jeune pour la paix et le développement, section Burkina Faso, Yves Sawadogo. Il a exposé sur les mécanismes diplomatiques de prévention et de gestion des conflits. Pour le diplomate, plusieurs mécanismes militent en faveur de la prévention et de la gestion des conflits.
Mais force est de reconnaître que tous ces mécanismes ne sont pas opérants sur le terrain. « Parmi ceux qui sont utilisés, on peut citer la médiation qui peut permettre de donner des résultats probants si elle est réellement prônée comme il se doit. Et si les Etats, dans sa mise en œuvre, arrivent à se départir des conflits d’intérêts qui les opposent, la médiation peut être un référentiel efficace de prévention et de gestion des conflits », a expliqué Yves Sawadogo.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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