En prélude au lancement officiel du cinquième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), une équipe de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), conduite par son directeur général Boureima Ouedraogo, s’est entretenue avec la presse, le jeudi 19 septembre 2018. A l’ordre du jour de cette rencontre, une présentation sur le RGPH 2019, qui est prévu se tenir du 15 novembre au 16 décembre 2019 sur toute l’entendue du territoire national, suivie d’échanges.

Le cinquième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) se tiendra du 15 novembre au 16 décembre 2019. C’est ce qu’a annoncé le directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), Boureima Ouédraogo, à la rencontre avec les hommes de média, le jeudi 19 septembre 2019 au siège de l’institut. En petit comité, les membres de l’INSD ont entretenu la presse sur les modalités qui accompagnent l’organisation de ce cinquième RGPH.


La cérémonie de lancement officiel sera animée par les autorités compétentes, le lundi 23 septembre 2019, a informé Boureima Ouédraogo. Cette cérémonie devra présenter les travaux qui ont été faits dans le cadre du RGPH 2019 et le programme de recensement, c’est-à-dire du dénombrement jusqu’à la publication définitive des résultats. Avant ce jour, les hommes de média ont eu droit à un avant-goût. La préparation du terrain, le découpage de celui-ci, le recensement pilote, la formation du personnel de terrain, le recensement proprement dit, l’analyse et le traitement des données et enfin la publication de ces données, sont les étapes du programme du cinquième RGPH, qui sont dans leur majorité déjà exécutées.


A ce jour, apprend-on du directeur général, tout est fin prêt pour la réalisation du cinquième RGPH. Plus de 60 délégués régionaux et provinciaux, 426 agents communaux, environ 5 250 agents contrôleurs et 20 916 agents enquêteurs seront déployés sur le terrain pour permettre un recensement qualitatif et exhaustif. Le présent RGPH sera particulièrement couplé, c’est-à-dire que concomitamment au recensement général de la population, il y aura le recensement général de l’agriculture qui est à sa deuxième édition après 2006.


En rappel, le recensement général de la population devait se tenir à période régulière de 10 ans, selon les recommandations des Nations Unies. Il s’est tenu au Burkina en 1960/61, en 1985, en 1996, en 2006 et le cinquième devait se tenir en 2016. Le directeur général de l’INSD explique ce retard par le fait que le cinquième RGPH devait intégrer un certain nombre d’innovations exigées par les organismes internationaux, pour lesquelles, l’acquisition du matériel nécessaire, s’imposait.

Les journalistes se sont aussi inquiétés de la situation sécuritaire qui pourrait empêcher le déroulement du recensement dans plusieurs localités du pays. Sur cette inquiétude et aussi bien sur la question des déplacés internes, la direction de l’INSD se veut très rassurante.


Elle a déclaré avoir pris des mesures afin de sécuriser les opérations dans les zones à fort risque d’insécurité, et pour que le recensement des personnes déplacées internes puisse aussi avoir lieu.

Le budget du cinquième RGPH s’élève à 18 milliards de F CFA, financé par l’Etat burkinabè à hauteur de 55%. Les premiers résultats devaient être disponibles en février 2020 et le définitif en décembre 2020.

Etienne Lankoandé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net