Le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) a procédé, ce jeudi 29 août 2019, au lancement officiel de la remise de chèques aux auteurs burkinabè toutes catégories confondues. Les chèques vont de 4 000 à 12 millions de francs CFA.

C’est parti pour les paiements des droits d’auteur au Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA). L’un des grands changements cette année, c’est la date choisie pour la rétribution. En effet, l’opération, qui se passe en général dans le mois de décembre, a été ramenée cette année en août, « afin d’aider les artistes à s’acquitter de la scolarité de leurs enfants ». La directrice de la répartition du BBDA, Delphine Somé, est revenue sur les différents types de droits. Il y a trois catégories de droits, selon elle.

SOME Delphine, Directrice de la répartition au BBDA

Les Droits de reproduction mécanique (DRM) concernent les autorisations de duplications des cassettes ou des CD. Il y a ensuite les droits voisins qui comprennent la rémunération équitable (droit perçu par les utilisateurs qui exploitent les œuvres protégées) et la copie privée (droit perçu auprès des importateurs d’appareils par la douane). Enfin, il y a les droits en provenance des sociétés étrangères.

« Chacun est venu prendre la somme qu’il mérite »

Cette année, c’est une œuvre dramatique qui est repartie avec la plus grosse somme. Mais la directrice des répartitions a préféré taire le nom du titre de l’œuvre. Le dernier de la liste devra se contenter de la modeste somme de 4 000 francs CFA.

Sofiano artiste musicien

Après le passage au guichet, l’artiste musicien Sofiano a déclaré, sourire aux lèvres, être ravi de la somme qu’il a reçue. « Le métier nourrit son homme. Chacun est venu prendre la somme qu’il mérite », a-t-il lancé. Selon ses dires, seul le travail bien fait permettra aux auteurs d’être mieux rémunérés.

Dans la même veine, Barsa 1er se dit satisfait du chèque qu’il a reçu. « J’ai eu plus d’un demi-million. J’espère avoir plus que cela l’année prochaine, surtout avec bientôt la sortie de mon nouvel album », soutient-il.


Le réalisateur Abdoulaye Dao, quant à lui, déplore l’insuffisance de guichets, au vu du nombre de personnes. « Si on pouvait trouver un local dans lequel les anciens pourraient être accueillis, je pense que ça allait être encore mieux », propose-t-il. Toutefois, il a tenu à féliciter le personnel du BBDA : « Cela fait déjà 15 ans que je suis au BBDA. Je me rends compte qu’il y a de l’innovation et un travail de communication extraordinaire ». Il encourage le BBDA à se pencher sur la question de la collecte extérieure des droits d’auteur. « Nos œuvres sont diffusées à l’international. Et nous perdons beaucoup d’argent, surtout quand on est réalisateur », dit-il.

En guise de conseil, la directrice de la répartition du BBDA a invité les artistes à déclarer leurs œuvres, juste après la production. « Avant d’aller les donner aux chaînes, il faut d’abord passer au BBDA », a-t-elle lancé.

Samirah BATIONO (stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net