El Hadj Salif Simporé est le patron d’une entreprise qui évolue notamment dans le domaine des travaux publics. Rencontré le 21 août 2019 à Fada N’Gourma, il évoque son expérience et regrette le manque d’expertise de certaines entreprises dans le monde du Bâtiment et des travaux publics.
El hadj Salif Simporé, chef d’entreprise, dit travailler avec les communes et surtout celles qui n’ont pas de partenaires fiables. Pour lui, la plupart des entreprises évoluant avec les collectivités manquent généralement d’expérience et sont des débutantes. Et pour cause, a regretté El Hadj Simporé, de nombreux acteurs du domaine n’ont pas fait d’études dans le domaine pour réaliser des infrastructures qui répondent aux besoins exprimés par les différents partenaires (communes).
« Dans toutes les communes où je suis intervenu, les partenaires ont été satisfaits », a-t-il confié. Pour le patron d’ESSAF, le meilleur ouvrage provient du maitre d’ouvrage mais d’autres personnes qui veulent une chose et son contraire se préoccupent plus des appels d’offre de l’Etat que de la qualité des ouvrages.
« Par exemple, l’Etat te donne une somme pour la réalisation d’un ouvrage. Avec le système du moins disant, même les techniciens savent que cela ne sera pas possible. En ce moment, la faute ne revient pas à l’entreprise mais au maitre d’ouvrage car ce dernier sait très bien qu’une telle somme ne pourra pas réaliser l’ouvrage. En temps normal, le montant alloué pour la réalisation de l’ouvrage doit être utilisé en bonne et due forme et non moins que cela. Voilà pourquoi certains ouvrages après réception n’arrivent pas à tenir longtemps. Parce que la qualité n’y était pas depuis le début », a-t-il insisté.
A en croire El Hadj Simporé, il a réalisé plusieurs infrastructures dans la région de l’Est plus précisément dans la commune de Bogandé et dans d’autres régions du Burkina en termes d’écoles, de centres de santé et promotion sociale (CSPS), de pistes rurales, etc., et le constat est clair sur le terrain. Pour lui, seule l’excellence peut aboutir à un développement durable de ce nom.
Il a de fait interpellé les entreprises à plus d’abnégation et de sérieux, seuls gages qui pourraient leur accorder du crédit car beaucoup se brûlent les ailes rapidement. « Il faut que les entrepreneurs fassent de la formation leur boussole afin d’être au sommet de leur art », a-t-il souhaité.
Soumaila SANA
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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