Ce jeudi 22 août 2019 à Ouagadougou, la coordination des promoteurs des écoles dites non-reconnues a animé un point de presse pour évoquer la mesure prise par le ministère de l’Education nationale de fermer certaines écoles. Une mesure qui, selon la coordination, est précipitée car la plupart des écoles mises à l’index sont en procédure de régularisation de leur situation. Ainsi, la coordination demande au ministre de lever la décision.

Le ministère de l’Education nationale, dans un communiqué datant du 8 août 2019, publiait une liste d’établissements d’enseignement interdits d’ouverture à la rentrée scolaire 2019-2020. Ainsi, la coordination des promoteurs des écoles dites non-reconnues est montée au créneau, ce jeudi 22 août 2019, pour dénoncer la démarche entreprise par le ministère pour fermer leurs établissements.

Pour les conférenciers, la plupart des écoles indexées par le communiqué du ministère sont en procédure de régularisation de leur situation. Etant donné que les dossiers des écoles dites non-reconnues sont en cours de traitement, la coordination demande au ministre en charge de l’Education de lever la décision pour permettre à des milliers d’enfants de pouvoir aller à l’école dès la rentrée prochaine.

Jean Théophile Kaboré, responsable de la coordination

En effet, pour la coordination, le nombre d’écoles incriminées est passé de 400 l’année dernière à 300 cette année. C’est la preuve que le processus de régularisation est vraiment en cours. « Il nous est donc difficile de comprendre que le ministère dans lequel les dossiers sont en cours de traitement, puisse prendre un communiqué de cette nature », s’indigne Jean Théophile Kaboré, responsable de la coordination.

La coordination dit s’inscrire dans la démarche de l’Etat qui vise à assainir le milieu de l’enseignement privé. Elle reconnaît également quelques manquements au cahier des charges. Mais, estime Jean Théophile Kaboré, sur un certain nombre de points, le ministre doit avoir une certaine lucidité dans la prise de décisions concernant les écoles à régulariser. « L’Etat burkinabè devrait plutôt accompagner les promoteurs au lieu de prendre des mesures démotivantes. Cette attitude du gouvernement (…) est inadmissible », martèle M. Kaboré.

A en croire les membres de la coordination, c’est après des échanges avec les techniciens du ministère, qu’ils ont été mis au courant de ce qu’on leur reproche : manque de documents officiels de création et d’ouverture des établissements, non-respect des superficies recommandées, mauvaise qualité du personnel enseignant, baisse du niveau de l’enseignement et mauvaise qualité des locaux. Mais, rappelle encore ces promoteurs d’établissement, ils se sont mis au travail pour répondre aux normes.

Des journalistes lors de le rencontre

Dans cette lancée, la coordination souhaite que le ministère en charge de l’Education nationale assouplisse les conditions d’obtention des documents administratifs. Elle demande aussi au ministère de proposer des effectifs à respecter selon les superficies.

Au regard de leur apport dans l’offre éducative, les membres de la coordination des promoteurs des écoles dites non-reconnues demandent au gouvernement de diffuser un communiqué rectificatif de levée de la mesure de fermeture des différents établissements incriminés. Cela, pour leur permettre de fonctionner à travers une autorisation spéciale, dans l’attente de régulariser leur situation.

Issoufou Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net