Annoncé pour sa plaidoirie, Me Idrissa Badini a passé son tour à Me Paul Kéré, avocat du soldat de 1re classe, Compaoré Abdou, mécanicien au RSP, au moment du coup d’Etat.
L’accusé a reconnu avoir effectué des tirs de sommation, de retour d’une mission de dépannage d’une moto au camp militaire Guillaume Ouédraogo où lui et son binôme se sont heurtés à une foule de résistants. Pour Me Paul Kéré, c’est le seul incident intervenu pendant tout ce « wourou wourou (Tohu-bohu) » et a valu à son client, une inculpation.
L’avocat a également rappelé au président du tribunal l’individualisation de la peine car « une appréciation collective serait un naufrage du procès ».
« Ce pays a connu des coups d’Etat qui ont réussi et on n’a pas parlé d’attentat à la sûreté de l’Etat. Aujourd’hui, on a un coup d’Etat qui a échoué et on parle d’Attentat à la sûreté de l’Etat et de coups et blessures… Monsieur le président, nous savons que vous ne ferez pas n’importe quoi », a déclaré Me Paul Kéré. Pour lui, la vertu pédagogique de ce procès, c’est de permettre à l’accusé de s’amender pour revenir à des meilleurs sentiments et de privilégier le vivre ensemble ».
Dans sa plaidoirie, Me Paul Kéré s’est permis des flatteries à l’endroit du président du tribunal en faisant un rappel de ses années de service au tribunal de grande instance de Tenkodogo. Mais il sera vite stoppé par le concerné qui a trouvé inopportun un tel rappel dans le cadre de la procédure.
L’avocat a poursuivi sa plaidoirie en demandant au maître de la police des audiences de ne pas oublier que le soldat de 1re Classe Compaoré Abdou est un mécanicien hors pair qui ne demande qu’à servir l’armée.
L’audience a été suspendu pendant la plaidoirie de Me Idrissa Badini. Elle reprendra le vendredi 5 juillet 2019 à 9h.
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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