Mouvement d'humeur : Les secrétaires exigent de meilleures conditions de vie et de travail

Les secrétaires ne sont pas contents du gouvernement. Pour le faire savoir, ils observent du 26 au 28 juin 2019 une grève de trois jours pour exiger du gouvernement la satisfaction de leur plateforme revendicative. « Par cet arrêt de travail, nous voulons demander au gouvernement la reprise des négociations qui ont été suspendues depuis le 19 décembre 2017 », a indiqué Boureima Ouattara, secrétaire général du SYNASEB (Syndicat national des secrétaires du Burkina).

Les négociations, de l’avis du secrétaire général, avaient été suspendues depuis le 19 décembre 2017 à l’initiative du gouvernement alors qu’un accord avait été trouvé entre les deux parties et devait même être paraphé dans la journée du 20 décembre 2017. « Mais le 19 décembre 2017, ils nous ont adressé une correspondance pour signifier qu’il n’y avait pas eu de concertation au sommet de l’Etat et que pour cela, la rencontre du 20 décembre n’allait pas avoir lieu », rappelle M. Ouattara. Depuis lors, plus rien.

Pire, selon le syndicat, le ministre actuel en charge de la Fonction publique, Pr Séni Ouédraogo, depuis sa nomination le 5 février 2019, n’a pas initié une rencontre avec les responsables du SYNASEB. Même les démarches du syndicat dans ce sens sont restées vaines. « Nous lui avons pourtant fait savoir à plusieurs reprises que l’administration est une continuité et lui avons demandé la poursuite des négociations qui avaient été suspendues par le gouvernement », relève amèrement Boureima Ouattara. Avec ses camarades, ils passent, depuis le début de leur mouvement, leurs journées à la Bourse du travail, le temple des syndicats burkinabè. Ils parlent de leur grève et envisagent la suite à donner à leur mouvement.

Pour mémoire, la plateforme revendicative du SYNASEB porte essentiellement sur la réorganisation du plan de carrière des secrétaires, l’amélioration des conditions de vie et de travail des secrétaires, la mise en place du fonds de motivation pour les secrétaires.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net