Le peuple togolais est enfin appelé à voter pour le compte des municipales. Selon les informations des médias internationaux, cela fait trente-deux ans, 1987, que le pays n’avait pas connu ces élections locales. Dimanche, 30 juin 2019 s’avère donc capital pour les Togolais.

L’opposition qui a été absente aux dernières législatives, entend prendre part à ces joutes locales appelées à désigner 1 527 conseillers municipaux répartis dans les 117 communes.

Les autres élections qui devraient se tenir en 1992 n’ont pas eu lieu « en raison des crises politiques successives ». Restés en poste jusqu’en 2001, ces conseillers municipaux ont par la suite été remplacés par « des délégations spéciales », composées de personnalités désignées par le pouvoir, indique-t-on.

À l’origine, chargées d’aider à l’organisation de nouvelles élections, ces structures n’ont pas organisé de nouveau scrutin, « car les crises se sont multipliées » et par manque de « volonté politique », selon un politologue.

 »Le pouvoir a toujours refusé d’organiser les élections locales. Aujourd’hui, avec la pression de la communauté internationale, il se résout à les organiser. (…). Les communes sont gérées de manière familiale : tout pour nous, rien pour le peuple. Dans certains coins du pays, il n’y a même pas d’eau potable », rapporte-t-on des propos du porte-parole de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), un des principaux parti de l’opposition, Eric Dupuy.

Avec ce scrutin, l’opposition fonde l’espoir que le pouvoir n’ait plus de  »mainmise » sur les collectivités territoriales.

De quoi redessiner la carte politique du pays, dirigé par Faure Gnassingbé depuis 2005.

Source: LeFaso.net