La ministre Laurence Marshall Ilboudo, en charge des questions humanitaires a donné son avis sur l’avenir des déplacés internes installés à Ouagadougou.

Pour elle, Ouagadougou n’a pas la  » commodité nécessaire pour abriter ces déplacés ». Alors qu’elle est engagée sur tous les fronts à la rescousse des déplacés de tous les sites, la ministre penserait que l’avenir des déplacés de Pazani dans l’arrondissement N9, tout comme les autres déplacés dans les périphéries de Ouagadougou, se trouverait dans les sites déjà aménagés de Barsalgho, Foubè et Kelbo, qui selon elle, peuvent prendre en charge convenablement les déplacés. Ceci, à cause du matériel humanitaire présent sur les lieux.


A en croire ses propos, « deux repas chauds sont servis chaque jour aux déplacés, en plus de l’assistance psychologique adéquate ». Mais, force est de constater que, pour les cas particuliers des trois sites de Pazani, les kits de repas ont été suspendus dans la journée du 20 juin 2019. Les sinistrés disent n’avoir bénéficiés d’aucune assistance psychologique, depuis leur arrivée.

Entre autres, la ministre a déclaré que les bus ont été affrétés à ce propos, pour conduire les déplacés sur les nouveaux sites, et déjà plus de 300 volontaires ont été conduits, à leurs nouveaux domiciles. Mais pour les cas des déplacés qui auraient refusés de partir pour les sites affrétés, la ministre a décliné la responsabilité de son département. Ceux-ci seraient aux bons offices de leurs parents , installés non loin de ces zones, à en croire les propos de la ministre. Toutefois, la ministre assure que le gouvernement accomplira les obligations qui sont les siennes.


Pour l’heure, les déplacés de Pazani sont laissés à leur sort. Ils préparent sur les fourneaux de confort, dorment dans les salles de classe, ou en plein air, sans moustiquaire et assainissement. Certains parmi eux tentent de louer des maisons pour s’abriter, en cette période de pluie, en attendant de se chercher un emploi.

Approchés, nombreux de ses déplacés sont toujours sous le choc du traumatisme, après avoir vécu des situations atroces, allant jusqu’à la mort de leurs proches, la perte de leurs avoirs et leurs maisons incendiées. Ils craignent de rentrer chez eux, ou d’aller dans les environs, à cause des représailles des terroristes. D’autres préfèrent construire leur nouvelle vie , loin de ces zones sous menace sécuritaire, afin d’oublier les horreurs.

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Source: LeFaso.net