L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé, le 19 juin 2019 à Dori, une conférence publique sur la corruption et ses méfaits au Burkina Faso. La rencontre a réuni les Forces de défense et de sécurité ainsi que les élèves-enseignants de la région du Sahel à l’amphithéâtre de l’ENEP.

L’amphithéâtre de l’ENEP de Dori était bondé d’éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que d’élèves-enseignants qui ne voulaient pas se faire conter la substance de la conférence publique sur la corruption et ses méfaits. En effet la corruption est un phénomène qui gangrène nos sociétés contemporaines.

Au pays des Hommes intègres, les structures de prévention et de lutte contre la corruption comme l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) et le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC), dans leurs différents rapports, ont souligné que la corruption a gagné du terrain au Burkina Faso.

Au regard de ce constat, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a initié un projet dont l’objectif est de contribuer à instaurer ou à améliorer la confiance entre l’administration, les FDS et les populations dans le Nord et le Sahel du Burkina. Ce projet entre en droit ligne de l’objectif que se fixe le gouvernement à travers le Programme d’urgence pour le Sahel (PUS). Le projet a pour but également de donner une réponse globale au phénomène d’insécurité, d’extrémisme violent et de radicalisation que vivent les populations dans cette partie du pays.

Ainsi, cette conférence a pour but de soigner le mal depuis la racine. Selon Calixte Somda, le conférencier et représentant du REN-LAC, les FDS sont plus aptes à être corrompues par les usagers sur les axes routiers, dans les bureaux ou lors des missions. Aussi, M. Somda a expliqué que les enseignants, dans l’exercice de leur métier, sont exposés à la corruption. Cela prend la forme de vente de places dans les écoles, de malversations dans la gestion des cantines scolaires et des fonds de l’Association des parents d’élèves (APE).

À ce chapelet d’éléments vient s’ajouter tout cadeau reçu par un individu dont la valeur dépasse 35 000 F CFA. Le conférencier a aussi dénoncé les enseignants du public qui laissent leurs heures de cours dans l’établissement où ils sont affectés pour aller monnayer ces heures dans un autre établissement. Pour Calixte Somda, tous ces actes sont des cas de corruption et sont punis par la loi en vigueur au Burkina Faso.

Pour un meilleur impact, la conférence s’est déroulée en plénière suivie d’échanges directs avec les participants.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Daoula Bagnon

Correspondant

Source: LeFaso.net