« Participation citoyenne et promotion des valeurs démocratiques : place et rôle de la jeunesse estudiantine ». C’est sous ce thème que le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a sonné la mobilisation de ses cellules des universités publiques et privées de la capitale, pour une session de renforcement de capacités. Cette activité, qui a eu lieu ce mardi, 11 juin 2019, se voulait également un signe de commémoration du 28e anniversaire de l’adoption de la Constitution de la IVe République (11 juin 1991-11 juin 2019).
Moment propice donc pour cette institution, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), de vivifier et promouvoir auprès de cette frange sociale, les valeurs de citoyenneté, de patriotisme et de démocratie. Et c’est dans une salle qui a refusé des étudiants, que le directeur exécutif du CGD a donné le ton de cette session de formation. Elle commence par l’hymne national, le Ditanyè, suivi d’un instant de pensée pieuse en la mémoire des victimes du phénomène terroriste.
« Un pays se construit dans un élan de patriotisme. (…). On ne peut pas être indifférent aujourd’hui, si on connaît la situation que traverse le pays. Nous vivons un moment d’adversité, où l’unisson est beaucoup plus qu’une demande… », a introduit Dr Thomas Ouédraogo, rappelant ici que le CGD travaille à une jeunesse très responsable et responsabilisée. « Vous êtes déjà une jeunesse responsable ; ce qui manquait, c’est de vous responsabiliser et c’est ce à quoi vous êtes invités aujourd’hui », a situé le directeur exécutif du CGD.
- Le directeur exécutif du CGD
Lancées en 2009, les cellules CGD se veulent des relais des valeurs de démocratie, de bonne gouvernance et de patriotisme. Ces dernières années, elles avaient connu une sorte de timidité dans les activités, du fait notamment du contexte socio-politique.
L’initiative du 11 juin 2019 apparaît donc comme une relance des activités de ces cellules. Cette reprise était vivement attendue par les étudiants des universités, à en juger la mobilisation et l’enthousiasme des participants.
« Votre engagement, ce n’est pas juste pour le plaisir ; vous ne le faites pas juste pour vous-même, vous ne le faites pas pour le CGD, vous le faites pour le pays », met en exergue Dr Thomas Ouédraogo, encourageant les étudiants à s’investir efficacement dans la promotion des valeurs de démocratie, de bonne gouvernance et de patriotisme.
- Le directeur exécutif du CGD (extrême droite), suivi de Dr Abdoulaye Barro et d’Asseghna Anselme Somda.
Pour le chargé de programme du CGD, Asseghna Anselme Somda, la forte mobilisation des étudiants témoigne aussi la soif de la jeunesse de telles activités. « Les cellules sont un vivier pour le CGD, car convaincu que l’avenir de la nation appartient à la jeunesse, et si nous voulons une jeunesse de qualité, il faut renforcer ses capacités et son esprit de citoyenneté », estime l’ancien président de la Commission des affaires sociales et du développement durable (CASDD) du Conseil national de la transition (CNT), M. Somda. De son avis, les problèmes que connaît aujourd’hui le pays sont aussi liés à la question de la citoyenneté. « C’est avec une citoyenneté renforcée que nous allons bâtir une nation prospère. (…).
On aime à le leur rappeler, nous ne voulons pas former des citoyens ; nous voulons former de bons citoyens, parce que les mauvais citoyens, il y en a. On veut une jeunesse de qualité, qui participe à la gestion des affaires de l’État, des affaires locales. Il faut développer en ces jeunes, tout le potentiel dont ils disposent, mais qui n’est pas suffisamment exploité », scrute le chargé de programme du CGD, témoignant sa reconnaissance aux partenaires de ce programme (Ambassades de Suède et de Danemark).
Plusieurs sous-thèmes ont été développés au cours de cette journée de formation : les fondamentaux de la démocratie, le sens de l’engagement et leadership jeune, retour sur la IVe République avec la promulgation de la Constitution le 11 juin 1991, etc.
Cette phase de formation sera suivie de la mise en œuvre par les cellules d’un programme qu’elles auraient, elles-mêmes, réfléchi et conçu. Ce déroulement va se faire avec le suivi du CGD.
Ont pris part à cette session assurée, principalement et entre autres, par Dr Abdoulaye Barro, enseignant de philosophie politique et en relations internationales, les cellules des Universités Ouaga I et Ouaga II, de l’Université libre du Burkina (ULB), l’Université Saint-Thomas-d’Aquin (USTA), l’Université Aube-Nouvelle et l’Université privé de Ouagadougou (UPO).
Au regard du contenu (promotion des valeurs de citoyenneté, de bonne gouvernance, etc…), le CGD a décidé, désormais, d’étendre ces activités au monde scolaire.
OHL
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents