Fraternité, solidarité, paix, tolérance et cohabitation religieuse. C’est le sens que le président de l’ADF/RDA (Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain), Gilbert Noël Ouédraogo, donne à son acte qui consiste à, depuis le début de ce mois de pénitence pour les musulmans, sillonner les quartiers périphériques pour une « rupture collective de jeûne et de distribution de vivres à des personnes vulnérables ». Ce périple l’a conduit dans la soirée de vendredi, 24 mai 2019 à Saaba, zone située dans la périphérie Sud-est de la capitale.
« Moi-même, je suis dans une famille où mon père avait ses frères (même père même mère) qui étaient musulmans et lui, catholique. Donc, le dialogue des religions, nous l’avons appris dans le berceau et c’était normal pour nous d’accompagner nos frères musulmans dans cette période de jeûne qui est une période de piété, de prières, de partage. Nous sommes allés principalement dans les zones non-loties, nous avons vu vraiment que des gens étaient dans le besoin et ils ont apprécié cette initiative. Ce qui veut qu’il y a fort à faire pour accompagner des Burkinabè », explique l’avocat, vêtu d’un ensemble blanc.
Pour Gilbert Noël Ouédraogo, cette cérémonie de rupture collective de jeûne dans les quartiers non-lotis de Ouagadougou s’inscrit dans la tradition de distribution de sucre dans des mosquées et de vivres à des personnes vulnérables, notamment celles vivant avec un handicap, des quartiers précaires.
Cette année, en plus de la distribution de sucre et de vivres, le premier responsable du « parti de l’éléphant » a donc voulu communier directement avec ses frères musulmans des zones sus-indiquées à travers ces instants de rupture collective de jeûne.
Selon Me Ouédraogo, mieux que ce qui est distribué, le plus important, c’est le message de l’acte et les enseignements reçus de cette initiative.
« Ce que je retiens, c’est cette solidarité, cet accueil favorable qui s’est manifesté auprès des frères musulmans. Chacun rappelle que nous sommes tous des Burkinabè, que nous avons toujours vécus dans une cohésion sociale », confie l’ancien ministre des transports, des postes et de l’économie numérique.
Ce périple s’est également étendu à l’Université de Ouagadougou où l’intéressé, qui ne compte pas s’arrêter à là, a procédé à une rupture de jeûne avec des étudiants.
Cette initiative arrive à un moment où le pays traverse une période difficile, du fait des attaques terroristes qui se sont, depuis un moment, étendues aux lieux de culte. D’où, pour certains citoyens, la pertinence de cette idée qui sonne comme une exhortation à l’ensemble des Burkinabè à ne pas céder aux tentatives de division entreprises par ces individus mal intentionnés.
Président délégué, depuis mars 2019, du Réseau libéral africain, l’avocat fait partie des cinq candidats déjà annoncés pour la présidentielle de 2020.
O.L
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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