Le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, Maurice Dieudonné Bonanet, a animé une conférence de presse ce 7 mai 2019 à Ouagadougou. Au menu, les points liés au lotissement, à l’apurement du passif foncier, aux agences immobilières, à la restructuration des zones non loties.
La rencontre avec les hommes de médias a surtout consisté à faire le point sur les questions brûlantes ces dernières années au Burkina Faso : le foncier. Les opérations de lotissements un aspect sur lequel le ministre de l’Habitat, Maurice Dieudonné Bonanet, s’est longuement étalé face à la presse.
De sa présentation, il ressort qu’il est prévu en 2019 le démarrage des opérations de lotissement des 22 dernières localités qui n’ont jusque-là pas connu leur premier lotissement. Sur cette question, le ministre de l’Habitat s’est voulu clair :« Nous ne pouvons pas trouver 18 millions de parcelles pour les Burkinabè ». Pour dire ainsi qu’il ne sera pas possible de trouver une parcelle à chaque Burkinabè.
A ce jour, les opérations de lotissements font état de 40 chefs-lieux de communes rurales entièrement loties et 24 autres en cours d’achèvement. « Face à cela, nous devrons travailler à une extension du tissu urbain », a-t-il suggéré. Il a à cet effet invité les Burkinabè à apprendre à vivre en commun par des habitations à loyer modéré (HLM).
Sur la question relative à la mise en œuvre de l’apurement du passif foncier, le premier responsable du département de l’habitat, indique qu’il n’y a pas d’intervention politique dans le travail des commissions. Il a par ailleurs invité les organisations de la société civile (OSC) à se joindre aux commissions pour s’assurer de la transparence du processus.
- Le ministre de l’Urbanisme et l’habitat, Maurice Dieudonné Bonanet au milieu
Pour mémoire, le collectif pour le droit au logement prévoit une marche le 16 mai prochain à Ouagadougou pour dire non aux déguerpissements anarchiques opérés par le ministère de l’urbanisme. « Le ministre de l’urbanisme n’a jamais déguerpi qui que ce soit. La mission de départ, c’est plutôt d’aménager et non de distribuer des parcelles », s’est-il défendu. Avant d’indiquer la disponibilité de son département à leur donner les informations nécessaires tout en les invitant à une franche collaboration.
Pendant ce temps, le ministre a expliqué que le document d’intervention pour la résorption des zones non loties est déjà en marche. Il est à cet effet prévu le déploiement de trames d’accueil pour ces zones, compte tenu du fait que tous les habitants de ces zones ne pourront pas bénéficier de parcelles. Ce sont au total 21 900 hectares de zones non loties qui sont répertoriés sur l’étendue du territoire.
Quant à la question de l’accès au logement, le ministère a annoncé la signature de trois conventions avec des agences de promotion immobilière pour la réalisation de 26 000 logements. « Aucune autorisation de lotissement n’a été donnée à un agence immobilière », a-t-il précisé.
Mariam Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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