Le 30 avril 2019, à la cathédrale, à l’occasion de la campagne d’évangélisation du Buisson ardent, l’abbé Anatole Tiendrébéogo, curé de la paroisse universitaire est monté au créneau contre les ONG qui encouragent les méthodes contraceptives artificielles. Des méthodes qui engendrent des maladies et la stérilité, avec pour conséquence l’extermination future des populations africaines. Les populations ont été appelées à la prudence face à ces ONG qualifiées de « génocidaires agissant (…) sous conspiration du silence (…) contre des financements aux dirigeants ».
Devant des centaines de fidèles réunis, le 30 avril dernier, lors de la campagne d’évangélisation organisée par le Buisson ardent, Anatole Tiendrébéogo déclarait qu’au travers des discours politiques contemporains, on parle de « dividende démographique ». Ce qui signifie pour les Occidentaux que les Africains sont nombreux, d’où la nécessité de limiter les naissances, à travers des méthodes artificielles dangereuses, contre de fortes sommes proposées aux gouvernants.
Pour lui, l’enfant qui est censé être un don de Dieu est devenu un problème, et c’est ainsi que dans les années 1950, un programme intense de planification a été institué en Europe en vue de limiter à 2 ou 3 le nombre d’enfants. Alors que pour l’Eglise, le créateur Dieu a donné des moyens naturels à travers le suivi du cycle de la femme, pour assurer une paternité et une maternité responsables. Mais, il a été dit que cette méthode naturelle n’est pas efficace et des produits artificiels ont été proposés pour limiter les naissances, avec pour conséquences un déficit d’enfants, notamment dans des pays comme le Japon, la Chine, l’Allemagne, etc.
Pour l’abbé Anatole Tiendrébéogo, les produits utilisés pour la planification familiale sont très dangereux. Ils sont à l’origine du cancer de sein, du col de l’utérus et de la stérilité. Mais une conspiration du silence existe, selon lui, dans le but de détruire le peuple africain. Au Burkina Faso, l’abbé explique que certaines ONG « opèrent au vu et au su de tous ». Et certaines ONG agissent en violation de la loi burkinabè en faisant « des avortements (…) Ces ONG génocidaires agissent contre nos populations », s’indigne le religieux.
Selon ses propos, la population n’est pas un facteur de sous-développement contrairement à ce qui est dit. Sinon, la Chine ne serait pas un pays développé. Sur un ton imposant, il a dénoncé le système qui « veut exterminer les générations futures ». A en croire l’homme de Dieu, si les Occidentaux veulent aider l’Afrique, ils « peuvent financer la construction d’universités et non exploiter nos peuples ». Pour le curé de la Rotonde, « l’Eglise parlera toujours en faveur du bien de la personne humaine malgré les accusations portées à son encontre et toutes les stratégies utilisées pour lui nuire ». Pour lui, la seule institution crédible qui s’oppose à ceux qui veulent « exterminer les peuples, c’est Eglise ».
C’est ainsi que des scandales sexuels sont brandis contre elle. Pour preuve, il a relevé que c’est parce que le cardinal Barbarin s’était opposé au mariage homosexuel, qu’il paie le prix de six mois de prison avec sursis. Pour l’abbé, Dieu n’a pas créé l’homme pour cette liberté qu’on voit dans le monde, à travers l’homosexualité et le matérialisme. Pour lui, la liberté est donnée pour le bien de l’homme, pour son épanouissement. On n’est pas libre en étant homosexuel. Et c’est ainsi, qu’il a demandé aux filles et aux femmes d’être responsables de leurs actes, même si elles sont libres de disposer de leur corps.
Edouard K. Samboé
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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