Profitant de l’inauguration du nouveau siège de son parti, ce samedi, 20 avril 2019 à Ouagadougou, le président par intérim du MPP (au pouvoir) a tenu à revenir sur des propos du chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) lors de sa dernière conférence de presse hebdomadaire du 16 avril dernier.
L’on se souvient qu’au cours de ladite conférence de presse, il était aussi ressorti que c’est le MPP qui a « semé les germes de Yirgou, Zoaga et Arbinda, car en 2015, il a battu campagne sur des arguments ethnicistes. Cette campagne a probablement contribué à en semer les germes… » (http://lefaso.net/spip.php?article89134).
Face à la mobilisation du jour, le président par intérim du MPP, Simon Compaoré, n’est pas passé sous silence ces propos qui accablent son parti.
« Vous avez vu que dans mes propos, je n’ai pas parlé de ceux-là qui veulent nous empêcher de réaliser ce que nous devons réaliser. Mais, est-ce que je peux repartir comme ça sans dire quelque chose ? », s’est ravisé Simon Compaoré, pour qui, il faut dire « un tout petit mot » sur cette déclaration de ses vis-à-vis politiques.
« Alors, je voulais dire avec force ; puisque l’occasion est belle, le MPP n’a jamais, ni de près ni de loin, prêché pour la division dans ce pays-là. Nous n’avons jamais de considérations ethnicistes. Ceux qui l’ont dit, ceux qui l’ont fait, nous les connaissons, on connaît leur nom. Mais on ne va pas dire ici ; puisqu’on connaît. Alors, il y a un monsieur qui s’est permis de dire que s’il y a des problèmes aujourd’hui à Yirgou, Arbinda et à Zoaga, c’est le MPP qui a donné le ton en prêchant l’ethnicisme », a répliqué Simon Compaoré.
« Nous aurions pu (n’eût été le fait qu’on ne veut pas faire de la publicité…), l’attaquer en justice ; parce que c’est archi-faux », s’est insurgé le premier responsable du MPP avant de charger : « Ce sont des gens qui l’ont fait et nous avons dénoncé ».
« Je sais qu’en politique, pour certains, tout est bon à prendre. Mais, nous savons que dans le domaine de la boxe par exemple, il est interdit formellement de boxer en-dessous de la ceinture. C’est pourquoi, nous n’allons jamais rendre la monnaie en tapant quelqu’un en-dessous de sa ceinture. Les Burkinabè sont des hommes qui réfléchissent, qui analysent, qui opinent et qui savent faire la part entre le bon grain de l’ivraie », a-t-il tempéré.
A en croire Simon Compaoré, le MPP est plutôt préoccupé à satisfaire ce pour quoi le peuple lui a accordé sa confiance (faire bouger les lignes pour améliorer les conditions de vie dans les villes et les campagnes).
« Mais, tout en faisant cela, dans notre organisation, nous aurons des combattants, qui vont également, de temps en temps, donner des coups de coude, si cela était nécessaire ; pour qu’on sache que ‘’si le beurre dort, ce n’est pas parce qu’il n’est plus un bon beurre ». Donc, nous allons démontrer que notre capacité d’être partout au Burkina n’est pas un fait du hasard : ça découle d’une volonté, d’une détermination, d’une vision et nous aurons l’occasion, les semaines et mois à venir, de le démontrer à la face des vaillantes populations du Burkina Faso », a averti le premier responsable du parti au pouvoir, Simon Compaoré.
OL
Lefaso.net
Crédit-photo : Service communication du MPP
Source: LeFaso.net
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