L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé, le mardi 9 avril 2019 à la maison de la culture de Bobo-Dioulasso, une campagne de sensibilisation dénommée « FasoNooma » pour informer les populations sur les dangers et les alternatives à la migration irrégulière.

La migration irrégulière, que ce soit pour des raisons économiques ou sociales, comporte de nombreux risques. Pour l’OIM, les migrations s’effectuant dans des conditions décentes et respectueuses des droits humains, profitent à la fois aux migrants et à la société tout entière. La campagne « FasoNooma », qui veut dire que « le Burkina est bon » en langue mooré, sensibilise sur ces réalités.

« FasoNooma vise à informer sur les dangers mais aussi sur les services qui s’offrent à ceux qui ont des difficultés sur les parcours migratoires », a expliqué Aicha Pitroipa.

Aicha Pitroipa

Au cours de cette soirée de sensibilisation, les participants ont suivi une projection de film sur les témoignages d’anciens migrants, des prestations théâtrales et artistiques sur les risques liés à la migration irrégulière.

Selon madame Pitroipa, l’OIM travaille sur des programmes de prévention ciblant notamment les jeunes qui sont de potentiels candidats à la migration mais met surtout l’accent sur les opportunités de réussite qu’il y a au Burkina Faso. « Nous voulons montrer à ces jeunes qu’il est possible de réussir chez eux », a-t-elle indiqué.


Elle a aussi ajouté que l’OIM n’est pas contre la migration. « La migration fait partie de la vie. Si vous voulez aller en migration, c’est votre droit mais préparez-vous. Prenez des renseignements auprès des structures qui peuvent vous renseigner, assurez-vous de ce qu’il faut dans le pays d’accueil », a souligné Aicha Pitroipa.

Prestation théatrale

Par ailleurs, elle invite le public sorti nombreux, à faire passer le message autour d’eux ainsi que dans leur famille. Au terme de cette soirée, Sidiki Sanou, représentant le chef de canton des Bobo mandarè, déconseille aux fils et filles du pays, de migrer de façon irrégulière parce qu’il y a plus de souffrance que de richesses à en tirer. Il demande aux jeunes de rester chez eux travailler pour gagner leur pain quotidien. « Ce soir, nous avons appris qu’il y a beaucoup de personnes qui sont parties et qui ne sont jamais revenues. On n’a pas forcément besoin d’aller vivre ce calvaire-là », a-t-il déploré.

Sidiki Sanou, répresentant du chef des cantons

L’OIM s’est installée au Burkina Faso en 2003 et travaille de concert avec le gouvernement afin d’assurer une meilleure réponse aux défis liés à la gestion des flux migratoires.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini

Lefaso.net

Source: LeFaso.net