Le Premier ministre a entamé, depuis quelques jours, des concertations avec les forces politiques du pays, en prélude au dialogue politique national entre le président du Faso et la classe politique. Ainsi, après avoir rendu visite dans la matinée dulundi 1er avril 2019 à l’opposition politique, regroupée au sein du Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF), Christophe Dabiré a reçu dans la soirée, la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER), regroupement dont certains des membres ne sont pas affiliés au CFOP-BF. Conduite par son président, Dr Ablassé Ouédraogo, la délégation a réitéré au chef du gouvernement, l’impératif d’aller à la réconciliation nationale pour permettre au pays de mobiliser toutes ses énergies autour des défis de l’heure.

« Nous sommes tous radieux. Nous n’avons pas été déçus de ce que nous avons pu entendre du Premier ministre. Cette séance de travail a été productive pour le Burkina Faso. Le Premier ministre nous a aussi confirmé que la réconciliation nationale était un impératif catégorique, si on veut construire la nation Burkina Faso. C’est bien ce que la CODER défend depuis plus de trois ans, et nous avons saisi cette excellente occasion pour lui remettre en mains proprse, le mémorandum pour la réconciliation nationale au Burkina Faso. Le même document avait été remis le mardi, 13 février 2018, au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré », s’est confié à l’issue de l’audience, le président tournant de ce regroupement politique, porte-parole de la délégation, Dr Ablassé Ouédraogo.

Dr Ablassé Ouédraogo (à gauche) et le Premier ministre, Christophe Dabiré

A l’en croire, le Premier ministre a promis à la délégation de lire le document et lui revenir, si des explications s’imposaient. La délégation s’est réjouie que le Premier ministre ait amorcé un dialogue sur instructions du président du Faso.

« Nous sommes convaincus, et le Premier ministre a dit que c’était son intime conviction, que d’ici à la fin de son mandat, le processus de la réconciliation nationale allait démarrer. Certains pays voisins sont dans cette logique. Le Mali a amorcé un dialogue de haut niveau. En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a envoyé des émissaires pour rencontrer l’ancien président Laurent Gbagbo. Au Burkina Faso (et nous le savons tous), il ne saurait y avoir de réconciliation nationale, si tout le monde n’est pas ensemble, si tout le monde n’est pas présent. C’est pourquoi, nous avons expliqué à son Excellence Christophe Dabiré, la nécessité de faciliter le retour de tous les exilés », jauge l’ancien patron de la diplomatie burkinabè, Dr Ablassé Ouédraogo, pour qui, la réconciliation nationale est donc l’affaire de tous les Burkinabè.


« Ensemble, nous lui avons souhaité bon vent, et que Dieu lui donne la santé, la force de mettre en œuvre son Discours de politique générale prononcé le 18 février 2019 à la Représentation nationale », a confié Ablassé Ouédraogo.

Crée en octobre 2016, la CODER se veut non seulement un cadre de dialogue, mais également un berceau de recherche de la cohésion sociale, de l’unité et de la réconciliation des Burkinabè. « Aujourd’hui, les Burkinabè ont besoin de paix, de sécurité, de démocratie et de réconciliation pour envisager un nouveau départ et assurer une justice équitable pour tous. A la CODER, nous voulons que les enfants du Burkina Faso ne se regardent pas en chiens de faïence, mais plutôt en sœurs et frères liés par le même destin », avait exprimé à sa création, Dr Ablassé Ouédraogo, premier président de l’organisation.


Depuis lors, la Coalition a entrepris plusieurs actions, dont des visites-échanges avec les personnes-ressources (responsables coutumiers et religieux, personnalités politiques…) autour de sa vision. Elle a également effectué des sorties dans plusieurs localités du pays et tenu des conférences publiques sur la réconciliation nationale.

O.L

Lefaso.net

Source: LeFaso.net