Une pièce sonore concernant le Général Gilbert Diendéré et sa belle-fille à l’époque, Fatouma Diawara, accusée également dans le cadre du putsch de septembre 2015, a été diffusée au tribunal militaire de Ouagadougou ce mercredi, 27 mars 2019. Dans cet élément, dame Diawara a informé le Général qu’elle avait réussi à mobiliser 40 millions de francs CFA et qu’elle verrait comment, avec l’aide de certains éléments de la gendarmerie, envoyer la somme au camp Naaba Koom.

Selon le parquet, Dame Diawara avait pris le soin, plut tôt, d’informer le Général Diendéré (elle le tutoyait) que la personne qui devait donner l’argent était sur le point d’être arrêtée. Sur insistance de son interlocuteur, elle lâchera le nom du Général Djibrill Bassolé. Et le Général Diendéré de répondre « Ça va être compliqué pour la suite ».

Pour Me Guy Hervé Kam de la partie civile, cette pièce est la preuve qu’il existait une connexion triangulaire entre le Général Diendéré, le Général Bassolé et le « Général Fatoumata Diawara ». Un lapsus, car Fatouma Diawara est civile. Mais pour l’avocat, l’accusée n’est pas si loin que ça d’un officier. Et son confrère, Me Séraphin Somé de dire qu’il est difficile de trouver au Burkina Faso, une femme de la trempe de Dame Diawara, qui tutoie des généraux. « A moins que vous ne soyez des collègues ou d’être plus qu’un général », a-t-il ironisé

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Source: LeFaso.net