La radicalisation et l’extrémisme violent sont une réalité au pays des Hommes intègres. Pour venir à bout de ce fléau, l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC/Dori) a tenu un atelier national à l’attention des jeunes de plusieurs confessions religieuses les 20 et 21 mars 2019 à Ouagadougou.

« Prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent au Burkina Faso : le rôle des jeunes ». C’est sous ce thème que l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC/Dori), avec l’appui de l’Association Puits de Jacob, organise cet atelier national de sensibilisation et de mobilisation pour la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent. Les participants (plus de 60) de diverses confessions religieuses qui ont fait le déplacement des différentes régions du pays s’approprieront ce thème afin d’agir positivement sur leur milieu de vie.

Il y a quelques années, ce phénomène tant décrié de nos jours n’était observé que dans d’autres pays. « Mais malheureusement nous sommes en plein dedans, et pire il y a nos frères et sœurs qui sont parfois incriminés d’être partisans et d’être actifs dans ces différents groupes », a regretté le Coordonnateur de l’UFC/Dori, François Paul Ramdé. D’où la tenue de cet atelier qui vise à créer au sein de la jeunesse des différentes communautés religieuses des capacités de résilience au phénomène de radicalisation et d’extrémisme violent.


Selon lui, cette montée du radicalisme et de l’extrémisme violent est dû en partie malheureusement à l’intolérance qui fait son lit de plus en plus au Faso. L’on note donc des actes d’incivisme et des desseins inavoués qui entourent ce phénomène qui s’étend. Il appelle donc à sensibiliser ces jeunes qui croulent sous les problèmes par exemple par manque d’emploi, d’opportunités. Cela pour susciter en eux un engagement pour la paix et pour le vivre ensemble.

En plus de l’intolérance, la montée de l’extrémisme violent et du radicalisme peut s’expliquer, à en croire le Directeur de l’Education au civisme et à la citoyenneté, Armand Héma, par le manque de civisme. « Lorsque les gens se rebellent contre la loi, lorsque les gens n’ont plus foi aux institutions de leur pays, ils développent un certain nombre de sentiments qui expliquent la situation que nous vivons », a-t-il souligné. Le ministère des Droits humains et de la promotion civique attache donc du prix à cela en contribuant à la recherche de solutions avec des associations engagées comme l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC/Dori).


Pour le Conseiller en droits humains, l’éducation est la solution pour venir à bout de ce fléau. « L’éducation doit commencer d’abord en famille. Il faut inculquer à l’enfant des valeurs civiques et citoyennes. En plus de la famille, il y a l’école, c’est tout un ensemble », a-t-il laissé entendre. Cet atelier est donc le lieu propice pour aborder ces différentes questions.

Marcus Kouaman

(kmagju@gmail.com)

Lefaso.net


Légendes :

1 Les participants

2 Les officiels

3 Le Coordonnateur de l’UFC/Dori, François Paul Ramdé

Source: LeFaso.net