« Au regard du découragement et du désespoir généralisé dans notre pays, je souhaite, par une contribution, redonner de l’espoir à mes compatriotes burkinabé via lefaso.net, et j’ambitionne leur montrer que le Burkina Faso, malgré ce qu’on vit actuellement, « vaut mieux que ça », comme on le dit familièrement ». Voilà comment, en toute modestie, Sidiki Aboubacar Zerbo donné la source d’inspiration de ce si beau et si poignant poème.

Si Rome est la « Ville Eternelle où tous les chemins mènent », joyau de César et symbole du passé glorieux d’Italie

Si Los Angeles est la « Cité des Anges », somptueuse caverne des virtuoses du cinéma, fierté et fleuron des Etats-Unis.

Si Abidjan est la Manhattan ouest-africaine, havre de paix, chef-œuvre et prouesse architecturale de Felix Boigny.

Si la « Ville Lumière » avec sa Tour Eiffel, ses châteaux, ses magnifiques jardins et sa merveille Champs-Elysées est Paris.

Notre antique et mythique Ouagadougou, « Terre où l’on reçoit les honneurs », est une résidence céleste du Paradis.

La perle Burkina Faso, « le Pays des Hommes Intègres », dans tout le système solaire, est le plus beau et génial pays.

Les diamantines dunes de sables, les téméraires chameliers et leurs longues caravanes sous son soleil septentrional,

Les sublimes cascades, la lacustre végétation, les radieux fleuves et champs de canne à sucre de son versant austral,

La terrifiante savane avec ses lions, biches, panthères, animaux féeriques et enchanteresses de sa tranche orientale,

La gastronomie raffinée, l’auguste palais du Mogho Naba, le spectacle des motos à deux roues de son plateau central.

Font de notre Patrie, la seconde et dernière version du « Jardin d’Eden » qui est mentionné dans les saintes annales.

La genèse de l’Humanité s’amorça avec Adam et Eve, au Burkina Faso, l’histoire commença avec Rialé et Yennenga

Par un Homme et une Femme, DIEU FONDA le monde, aussi, par un Homme et une Femme, DIEU CREA le Burkina.

En ces temps de Saint-Valentin, ayons souvenance que l’amour est à l’origine du beau pays des Famas et des Nabas : Exaspérée, seule, côtoyant la promiscuité des fauves et traversant les sentiers hostiles de la savane ouest-africaine,

La belle princesse Yennenga défia l’inconnu, brava l’autorité impériale et bafouant sa belle destinée de future Reine,

Chevaucha vaillamment, motivée par l’amour, vers une aspiration de bonheur qui changera plusieurs vies humaines

Cette fugue princière, cette escapade royale concourra à porter le Burkina l’ex-Haute Volta, sur ses fonts baptismaux

Son puissant, fidèle et loyal Etalon galopa vers le beau Rialé, et de leur amour romantique naquit le petit Ouédraogo

Ce prince charmant et ses enfants s’agglutinèrent à d’autres tribus pour former le territoire de l’actuel Burkina Faso.

Le Faso n’est donc pas un rejeton de l’impérialisme, ni une conséquence du tracé géographique des temps coloniaux

Le Faso est un Etat-Nation, un projet séculaire de paix inter-tribale entre Dioulas, Lobis, Peulhs, Mossés et Senoufo

Le Faso est une belle promesse ancestrale d’union entre Bissa, Gourounsi, Bwaba, Toussians, Dagara, Djan et Samo

Le Faso est un pacte lointain d’entraide entre les descendants de Yennenga, Amoro, Yadega et Yendabri Thombiano.

Si le charme est pluriel, la beauté multidimensionnelle, alors ma patrie est belle à travers ses hommes et son histoire

Si par Socrate et Aristote, la philosophie, mère des sciences et amour de la sagesse, a fait de la Grèce son natal terroir

Par le professeur Ki-Zerbo, l’histoire africaine a pour berceau le Burkina, la patrie du premier Noir agrégé d’Histoire.

Si la Grèce de Périclès est la Mère de la Démocratie, le Burkina Faso est le Fils Aîné de la Démocratie en Afrique Noire.

Car dans une Afrique Noire des années 70, où les dictatures militaires et les élections frauduleuses se faisaient valoir,

Au Faso, le général Aboubacar Lamizana allait au second tour des présidentielles avec le civil Macaire Ouédraogo.

Ce fait constitue le premier ballotage lors d’élections en Afrique, 13 ans avant le Bénin avec Kérékou contre Soglo.

22 ans avant le second tour au Sénégal, Diouf contre Wade ; et 32 ans avant le scrutin entre Ouattara et Gbagbo.

Si la France est considérée comme le Pays des Droits de l’Homme, le pays de la légalité et de la liberté par excellence.

Bien qu’elle ait décapité son Roi Louis XVI durant sa révolution de 1789 et a fait fonctionner la guillotine à outrance,

Le Burkina Faso est alors dans cette optique le « Pays de l’Humanisme » et la « Patrie de la Vertu et de l’Elégance »,

Car durant son insurrection de 2014, il respecta la vie de son chef qui rendit élégamment le pouvoir sans résistance.

Et le lendemain, les Burkinabè balayèrent les rues de leur capitale, montrant que pour le progrès ils sont en partance.

Enfin si Cristiano Ronaldo est Portugais, Usain Bolt Jamaïcain, Mbappé Français, et l’Argentine a le brillant Messi,

Le Burkina Faso a le plus fort d’eux tous, l’Homme le plus fort du monde, Ahmed Al-Hassan Sanou, alias Iron Biby.

Le rédacteur de ces lignes, votre humble serviteur, n’a pas connu la Haute-Volta de Yameogo et de Lamizana,

Il n’a pas connu l’époque du CMRPN du colonel Saye Zerbo et même pas le beau soleil du tribun Thomas Sankara,

Il est né sous le ciel à la fois calme et orageux du capitaine Compaoré mais, il reste confiant en l’avenir du Burkina.

Malgré la désillusion de l’insurrection, les sempiternelles attaques terroristes, et nos soldats qui sont passés à trépas,

Ce jeune homme et d’autres jeunes du Faso aiment et croient toujours en leur patrie, et prient pour la réconciliation.

De leurs tanties et tontons politiciens et militaires pro ou anti-Blaise, car nous sommes tous fils de cette belle nation.

Transcendons nos tendances, acceptons nos différences et focalisons-nous sur le Burkina et toutes ses aspirations.

Pour la matérialisation de cette réconciliation, que les bourreaux d’hier, en âme et conscience, avouent leurs crimes.

Car il n’y a pas de réconciliation sans lumière, vérité et justice, et supplient la clémence et le pardon de leurs victimes.

Les exilés, nos chers tanties et tontons qui sont au dehors, loin de la mère-patrie, rentrent en chantant avec des rimes.

Alors les cœurs seront apaisés, les âmes soulagées, les esprits déchargés, et la vie reprendra avec plus de rythmes.

L’économie sera florissante, la politique saine et moins machiavélique car tout le peuple aura changé de paradigme.

Dans cette ambiance de paix, d’équité et de justice, je prie DIEU ardemment que le rêve ci-après devienne réalité :

Un jour de l’an de grâce 2025, les Etalons du Burkina, alors champions du monde et détenteurs du Trophée,

Disputeront un match amical avec le Brésil au stade du 4-Août, où seront assis dans la tribune officielle le Roi Pelé,

Ronaldo du Brésil, Bancé, Iron Biby et Zidane à côté des généraux Isaac Zida, Gilbert Diendéré et Djibril Bassolet.

Tout près, le jovial Ernest Yonli, Koumba Boly et l’élégant Salif Kaboré discutant avec Blaise et François Compaoré.

Au loin, bavardent Mariam Sankara et Chantal Compaoré, les épouses des deux leaders de notre révolution ratée.

Sur terre au Burkina Faso, le peuple célèbrera la vraie réconciliation et entonnera en chœur notre éternel Ditanyé,

Au ciel, Maurice Yameogo et le général Aboubacar Sangoulé Lamizana, nos deux premiers présidents bien-aimés,

Le colonel Saye Zerbo et le capitaine Thomas Sankara, seront tous heureux et à jamais très fiers de leurs héritiers.

Burkinabè, tenez bon ; avec l’aide de DIEU, demain sera plus bon qu’aujourd’hui et moins bon qu’après demain.

La Patrie ou la Mort, nous vaincrons.

QUE DIEU BENISSE Le BURKINA FASO.

Sidiki Aboubacar ZERBO

Spécialiste en Management de l’achat international

et en ingénierie logistique

wendin.aboubacar.zerbo@gmail.com

Source: LeFaso.net