Cela fait plus de 30 ans que le combat contre le VIH/SIDA est mené par l’ONUSIDA et ses partenaires. Des acquis ont été engrangés au cours de ces années. Toutefois ces organismes appellent les bailleurs de fonds et les pouvoirs politiques à poursuivre les actions pour l’élimination du VIH comme problème de santé publique d’ici à 2030. C’est ce qui est ressorti des échanges entre le Secrétariat permanent du Centre national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLIST) et l’ONUSIDA avec la presse ce samedi 9 janvier 2019 à Ouagadougou.
Le constat est là : on assiste à une baisse des financements aussi bien au niveau interne qu’externe en faveur de la lutte contre le VIH, note l’ONUSIDA. Toutefois, l’heure n’est pas à la baisse de la vigilance car les souches du virus existent toujours et « c’est maintenant qu’on a encore besoin des financements pour maintenir le succès engrangé », a insisté Didier Romuald Bakouan, Secrétaire permanent du SP/CNLSIST. Surtout les conséquences liées aux nouvelles infections pourraient être graves, a-t-il averti.
Le taux de prévalence du VIH/SIDA est passé de 7,17 en 1997 à 0,8% en 2016 au Burkina Faso. En dépit des acquis enregistrés, des efforts restent à faire, a noté Didier Romuald Bakouan. En 2016, le besoin de financement pour la lutte contre la pandémie s’élevait à 216 milliards de FCFA. Le Fonds mondial de lutte contre le Sida et l’Etat burkinabè restent les principaux contributeurs au niveau national.
- le SP CNLSIST Didier Bakouan au milieu et Job Sogbohan à sa droite
A ce jour, l’épidémie est portée par la jeunesse. D’où l’appel lancé aux pouvoirs publics à un engagement politique en faveur de l’éradication de la maladie. Les nouvelles technologies seront mises à contribution dans ce combat, à en croire Job Sagbohan, directeur pays de l’ONUSIDA .
Mettre fin à l’épidémie de SIDA en 2030
L’un des programmes-clef de l’ONUSIDA est l’élimination de nouvelles infections au VIH. Pour cela, une réorientation de l’intervention vers les jeunes est envisagée. Pour elle, les interventions jusque-là menées sont axées sur les 0,8% de personnes infectées. Les actions doivent être poursuivies pour éviter que les personnes déjà infectées ne retransmettent la maladie après l’échéance de 2030, a suggéré Job Sagbohan. Dans la même veine, il préconise la mise en place d’un programme pour pérenniser les acquis engrangés.
- Quelques chiffres projétés
Quelques chiffres
Les pays de l’Afrique de l’Ouest enregistrent quelques écarts par rapports à ceux d’Afrique orientale et australe. Selon l’ONUSIDA, seulement 36% de la population en Afrique occidentale connait son statut sérologique contre 62% en Afrique de l’Est. Aussi, seule une population de 12% a réussi à supprimer son statut viral en Afrique de l’Ouest contre 45% en Afrique orientale.
Mariam Ouédraogo (Stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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